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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 08:41

Une place publique est un espace de convergence des principales rues d'une ville, d'un village,.C'est un haut lieu de rassemblement pour  des événements heureux ou tristes.C'est l'âme de cette agglomération,son cœur.Jadis elle contenait l'église,centre spirituel, et les fontaines, les commerces, centres de vie corporelle.

On donnait à cette place le nom d'un saint ou d'un personnage local célèbre et cher au cœur des habitants.Il y avait souve1-20-2-.jpgnt une statue monumentale.En un mot la place restait un lieu de vie,bien incarnée dans la cité.Mais On a changé tout cela.Au nom de L'Homme, On remplace les valeurs humaines concrètes par des abstractions idéologiques.Les loges sont passées mâîtresses dans cette idolatrie de l'abstrait.On avait déjà les places de la liberté,de la république,des droits de l'homme etc...C'est maintenant un cran plus haut avec les places de la laïcité qui s'inaugurent un peu partout,à grand renfort de "maitres" de toutes obédiences qui viennent "bénir" quasi rituellement ces lieux à la gloire du néant,mais ouvertement antichrist.SS Pie XI dans "Quas primas" sur la fête du Christ Roi parlait du laîcisme et de son fruit vénéneux la laîcité comme la "religion de l'irreligion"C'est très juste. L'irreligion n'est plus seulement indifférence ignorante.Elle montre son vrai visage d'antiéglise militante, méprisant le Créateur,le Sauveur,le Divin et Seul Maître.Ce culte veut du sang. Les guillotines  reprendront du service sur ces places.Quand tout va mal, le pouvoir accuse les chrétiens, voyez la IIIème République et ses persécutions.Mais ce n'était qu'un début; nous allons vers des troubles terribles.Ne négligeons pas les prophèties qui nous incitent à nous y préparer..Fuyons les places de ces villes maudites, préparons nos catacombes.Mais surtout accueillons sur la place de notre âme notre Roi qui en sera la lumière et la force.Voilà notre résolution de Noël.Patience,Christus imperat.

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 01:43

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LES MARTYRS DES PREMIERS SIÈCLES - RAPPEL HISTORIQUE

 

Les Élus du ciel qui viennent encourager et instruire Marie­-Julie du Crucifix pendant les extases de la période du « Saint Noviciat », sont souvent des martyrs des premiers temps de l'Église; c'est pourquoi nous jugeons utiles de sortir des ombres du temps et de l'oubli ingrat, ces époques héroïques, au sens le plus fort du mot. Il est de bon ton, dans certains milieux modernisants de trai­ter ces époques de « légendaires. » Ainsi, le Martyrologe a subi une véritable « épuration », qui ressemble à une volonté d'effacement de la mémoire! Marie-Julie du Crucifix aurait-elle ainsi accueilli des martyrs qui, d'après nos modernes « savants », n'auraient existé que dans l'imagination des premiers chrétiens? La lecture boule­versante des récits laisse, au contraire, une impression de drama­tique authenticité et impose le respect et l'action de grâces. Nous devons beaucoup à ces frères et sœurs, qui, maintenant, « passent leur Ciel à faire du bien sur la terre ».Dans les épreuves actuelles, nombreux sont ceux qui devront témoigner héroïquement de leur foi. Que ces enseignements leur servent d’exemples est la motif principal de cette série d’articles qui s’étalera au fil des mois, si Dieu le veut..

 

        « L'expansion rapide du Christianisme dans le monde païen n'al­lait pas tarder à soulever un conflit entre les deux sociétés, païen­ne et chrétienne. Une ère de lutte s'ouvrit bientôt, qui devait durer deux siècles et demi. On considère, en général, deux grandes séries: la première comprend les quatre premières persécutions, la deuxiè­me comprend les six dernières.De Néron à Septime Sévère, la cause générale des persécutions fut l'hostilité des juifs et des païens. Les premiers, considérant le christianisme comme une apostasie et une imposture, ne se fai­saient aucun scrupule pour les dénoncer aux pouvoirs en place. Les seconds n'admettant pas une telle révolution dans les mœurs, qui leur était un vivant reproche, s'appuyaient sur le culte des idoles pour dénoncer l'impiété de ces « dangereux illuminés », coupables de tous les crimes. Les chrétiens devinrent des boucs émissaires, tout à fait pratiques, quand tout va mal! (Rien de nouveau sous le soleil… !)

 

        De Septime Sévère à Dioclétien, les six dernières persécutions furent plus politiques et doivent être attribuées à l'initiative et à l'hostilité des Empereurs, eux mêmes en proie à la décadence inté­rieure et aux menaces d'invasions des Barbares « venus de l'Est ». Il fallait mettre fin à une doctrine qui devenait une mise en cause de l'État. Les persécutions qui étaient ponctuelles, individuelles dans la première période, devinrent universelles, généralisées. Légalisées par des Édits et prirent un caractère de vagues furieuses de terreur, de massacres planifiés et d'humiliations.

 

                   L'application des Édits fut inégale suivant les régions et le zèle des fonctionnaires impériaux. La persécution légale ne prit fin en Orient qu'en 313, alors que nos pays d'Occident furent relative­ment épargnés. Par la suite, le déferlement de l’hérésie arienne fut une cause de grandes divisions dans l’Église et l’occasion de témoignages héroïques. Mais quelle époque a  été épargnée de combats ?

            La première série des quatre premières persécutions commen­ça sous Néron, (54-68). L'incendie de Rome fut le prétexte à une orgie de cruauté destructrice. Les Apôtres Saint Pierre et Saint Paul en furent les victimes les plus illustres.

 

Après la mort de Néron, il y eut une accalmie, caDomitien (81-96) ne persécuta les chrétiens que dans les deux dernières années de sa vie, pour une question d'impôt. L'Apôtre Saint Jean, jeté dans l'huile bouillante en sortit miraculeusement et fut exilé dans l'île de Pathmos, où il rédigea l'Apocalypse, livre qui donne tant de place aux témoins de l'Agneau Immolé.

 

                Sous Trajan (98-117), religion illicite, le christianisme devint une religion privée de ses manifestations et de ses assemblées, sous peine de sanctions très graves. Les martyrs St Ignace d'Antioche, St Clément, Pape, St Polycarpe sont les porte-croix d'une héroïque procession de fidèles à leur Tradition.

 

De 117 à 161, bien que les lois n'aient pas été abrogées, elles furent moins cruellement appliquées par Adrien et Antonin le Pieux.

 

Sous l'empereur philosophe Marc-Aurèle (161-180), la toléran­ce fut plus sensible, sauf à la fin de son règne où, sous la pression de dénonciations calomnieuses, il fit appliquer la législation anti­chrétienne. Les martyrs de Lyon et Sainte Blandine nous sont bien connus.

La deuxième série commence sous Septime Sévère (193-211). Il condamne encore plus violemment la « propagande» chrétienne surtout en Orient, en Afrique et en Gaule. Les noms de Sainte Félicité et Sainte Perpétue nous sont familiers, représentant au Saint Sacrifice une longue cohorte de martyrs anonymes, de frères et de sœurs inconnus, qui nous ont montré la voie à suivre.

De 235 à 238, sous Maximin le Thrace, la tranquillité de l'Égli­se ne fut troublée que passagèrement et ponctuellement.

Mais sous Dèce (249-251), les persécutions reprirent. L'Empire était menacé par les Goths sur le Danube. Il fallait créer, de gré ou de force, une unité nationale. Mais le principe chrétien de distinc­tion de l'ordre civil et de l'ordre religieux, jusque-là inconnu, parut très dangereux à l'Empereur et il décida « d'en finir» avec tous les chrétiens. Il voulait les forcer à renier le Christ et à sacrifier aux dieux païens sous peine de mort, de bannissement et de confisca­tion des biens. La persécution fut terrible et l'Église eut à déplorer de nombreuses défections. Nombreux furent ceux qui durent s'exi­ler ou s'isoler dans des déserts; ce qui donna naissance à une gran­de tradition d'ermites, et de Saints pénitents. Parmi les noms qui nous sont familiers, Sainte Agathe, Sainte Agnès, Sainte Appoline, Saint Cyprien et le soldat Polyeucte, immortalisé par la tragédie de Corneille.

Sous Valérien (253-260), les Édits furent appliqués avec rigueur, et les victimes furent nombreuses. Saint Laurent et Saint Tarcisius sont des victimes du cruel acharnement à faire taire la Vérité.

SousAurélien (270-275), l'étau se desserra un peu. Un Édit de Gallien restitua aux communautés chrétiennes leurs cimetières et leurs lieux de réunion séquestrés pendant les persécutions précé­dentes.

Mais, sous Dioclétien et ses collaborateurs et successeurs (284-­313), les mêmes causes produisirent les mêmes effets. L'Empire, de plus en plus menacé par les barbares, devait se défendre. Les chré­tiens redevinrent les boucs émissaires. C'est surtout le gendre de Dioclétien, Galère, qui, associé à Maximin Daïa, aggrava les Édits et procéda à des immolations de masse dans la partie orientale de l'Empire. L'Occident, confié à Constance Chlore, père du futur Constantin, fut traité avec plus de modération. Il fallut attendre l'É­dit de Milan (313) pour que la tempête s'apaise en Orient. Les mar­tyres de Saint Sébastien, Saint Victor, Sainte Catherine d'Alexandrie datent de cette époque.

Voilà un bref survol de l'histoire de ces temps héroïques, où l'on peut remarquer la brièveté et la fragilité des pouvoirs païens, et l'expansion irrépressible de l'Église, signe de son caractère sur­naturel; C'est par la Croix qu'elle a vaincu!

Mais les périodes de longue paix ne sont pas de ce monde!

                  L'Église allait connaître, en son sein même, la grande tourmente des hérésies qui fit beaucoup de désordre, mais permit aussi aux grands conciles d'affermir et d'approfondir les grands Dogmes. La période de lutte théologique contre l'hérésie d'Arius, au 4ème siècle définit qui attaquait les bases mêmes du Christianisme, en niant la Divinité du Christ.Le concile de Nicée en 325 définit nettement notre Credo. La Sainte Trinité et la Divinité du Christ eurent aussi leurs martyrs qui subirent l'exil, comme Saint Athanase, ou la mort comme plusieurs des Saints dont nous rapportons les récits. Il ne semble pas y avoir eu de moments où l'Église n'a pas eu à lutter contre les périls extérieurs, ou, plus graves, inté­rieurs. Il y a toujours eu des Témoins, des martyrs de la Vérité, il y en aura jusqu'à la fin du monde ... !  « Au dehors les dangers, au dedans les angoisses… »C'est la volonté de Dieu ; le Ciel se mérite!

A SUIVRE

 

 

 

 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 00:25

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        Les saints nous parlent de la Croix

                        Introduction

 

Cette suite d’articles contient la relation d'extases de Marie-Julie du Crucifix, des années 1878-1879. C'est une période très douloureuse de son ascension mystique, une période de grandes persécutions. C'est là qu'elle est entrée au Saint Noviciat de la Croix. Pendant plusieurs mois, le Saint Esprit va lui révéler les degrés progressifs de la prise de possession de l'âme par la Sainte Trinité, qui veut éta­blir en elle Sa Demeure. Cette union transformante se fait par paliers, comme les marches de l'Autel, comme l'accession au Château intérieur, si bien décrit par Sainte Thérèse d'Avila. À son terme, l'âme est tellement transformée qu'elle s'oublie, elle-même pour ne plus songer qu'à Dieu et à Sa gloire. Cette union ne peut se faire qu'après des phases d'intense purification, où les nuits alternent avec des jours lumineux. Le grand instrument de l'amour purifiant, de l'amour qui sépare de tout ce qui n'est pas Dieu, c'est l'amour de Jésus et de Sa Croix. C'est la Voie, et il n'y en a pas d'autre! « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime! » Dieu a voulu révéler le plus grand amour, l'Amour infini, qui est LUI-même, en donnant Sa vie. C'est en don­nant sa vie pour Dieu que l'âme révèle son amour pour LUI. Voilà un des secrets de la Croix. C'est le mystère du Don mutuel, qui est comparé au mariage, aux Épousailles, dans le langage des Saints.

C'est ce que le Saint Esprit enseigne à Marie-Julie du Crucifix dans le « Saint Noviciat ». Ces entretiens célestes sont très régulière­ment précédés d'un échange avec l'Ange Gardien, qui vient en pré­curseur et en guide spirituel. Ensuite vient l'Élu du Ciel, revêtu de blanc, et portant les signes de sa dignité et du degré de sa gloire céleste. (Palme et couronne plus ou moins riche pour les Saints martyrs, insignes du rang hiérarchique pour les prêtres, Évêques ou Papes Ce peut être un Saint théologien connu, comme Saint Thomas d'Aquin, Saint Bonaventure, un Apôtre,  très souvent ce sont des mar­tyrs des premiers siècles de l'Église qui viennent faire le récit de leur épreuve, puis prononcent de belles exhortations « de la part de Notre-Seigneur» Ensuite, le Saint-Esprit donne son long et céleste enseignement. Parfois c'est la Sainte Vierge qui introduit ce divin enseignement.

Ce sont ces visites des Saints que nous confions à votre res­pectueuse attention, chers amis. Elles sont tirées du dossier Charbonnier, du nom des très dévoués « secrétaires » de la Fraudais,qui se relayèrent auprés de Marie-Julie et prirent en sténo tout ce qu’elle disait :Travail gigantesque, et très méritoire d’un demi siècle. Nous en donnons la presque intégralité, réduisant quelquefois cer­taines répétitions, sans nuire à la richesse du message. L'amour de ces grands Saints et leur volonté de le transmettre est parfois d'une envolée lyrique dont nous n'avons plus l'habitude! Leur amour pour leurs frères et sœurs de la terre s'y exprime de façon presque palpable. On les sent tout près, tous prêts à vous serrer dans leurs bras!

Ces récits sont très conseillés, pour tous ceux qui souffrent persécu­tion pour leur fidélité à la Doctrine traditionnelle, à la liturgie qui en est l'expression et à la morale qui en est le témoignage. Ils sont très déconseillés aux adeptes du Culte de l'Homme, s'ils veulent conserver l'illusion d'être dans le vrai. Mais, s'ils veulent contempler l'abîme qui les sépare de la Vérité, que le vertige les ramène bien vite entre les bras de la Croix, Unique Espérance ! Voici venus les temps d’épreuve qui seront aussi des temps de reconstruction. Faisons nôtres ces enseignements de nos frères ainés dans la foi et implorons leur intercession afin que nous ne soyons rendus pas trop indignes d’eux, par la grâce de Dieu .Car comme disait Mgr Ghika :"Les chrétiens sont toujours jetés aux lions,il n'y a que la sorte de lions qui change.... A SUIVRE

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 02:02

narcisse

 

                Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes (suite 5 et fin)

 

                                 La Révolution et son œuvre de ténèbres 

 

               Le principal ennemi de l’Église du 18ème siècle, était le rationalisme qui, sous ses formes multiples, déisme, panthéisme, matérialisme, s'efforça de saper le dogme catholique jusque dans ses fondements : La raison peut se passer de la révélation ; l’homme n’a pas besoin de sauveur. »A chacun sa vérité » L’humanisme rationaliste, c’est « rien au dessus de l’homme », c’est la négation du surnaturel et de la nécessité de la grâce, don de Dieu. Ce mauvais fruit de l’orgueil empoisonnait les esprits surtout depuis la renaissance. Loin d'apaiser le malentendu entre la foi et la raison, la Révolution française ne fit qu'exaspérer les passions anticatholiques. Au sortir de la grande tourmente, qui avait eu son écho dans tous les pays de l'Europe, de nombreux catholiques, voulant mettre leur talent au service de l'Église, essayèrent de résoudre le prétendu conflit entre la raison et la foi, la nature et la grâce, l'ordre naturel et l'ordre surnaturel. Ils furent ainsi amenés à déterminer la puissance et les limites de la raison. Ce faisant, les uns accordèrent trop au pouvoir de la raison dans l'ordre surnaturel, les autres trop peu. La fin du 19ème siècle vit naître une autre tendance, un essai de conciliation entre les idées modernes et les idées traditionnelles de 1'Église : deux systèmes; l'américanisme et le modernisme, entendirent, par des concessions réciproques, réconcilier la philosophie contemporaine et le dogme catholique mais, dans cette tentative d'accord, l'on s'aperçut vite que l'Église faisait tous les frais, et abandonnait presque en entier son enseignement traditionnel. Ces différents systèmes aboutirent tous à une faillite complète et furent condamnés par le Saint Siège.

            Américanisme et Modernisme.

Voici deux systèmes, deux mentalités nés dans deux milieux différents, et qui se proposent de réconcilier l'Église avec la civilisation moderne, la foi avec la raison, la philosophie rationaliste avec la théologie dogmatique.

1. L'AMÉRICANISME, c’est la fringale de nouveautés et d’activité. C’est la première tentative de conciliation entre l'esprit moderne et l'esprit traditionaliste. Il est d'origine américaine et s’est développé à la fin du XIXème siècle comme son nom l’indique. Dans le dessein de ramener plus facilement les dissidents au bercail catholique, certains ecclésiastiques pensèrent que l’Église devait s’adapter aux idées du jour. Comme le protestantisme, ce courant attribue à l'Esprit-Saint le soin de diriger les âmes en dehors de toute autorité extérieure, donc en dehors du Magistère de l’Église. Il prétend que les vertus naturelles sont mieux appropriées au temps présent que les vertus surnaturelles. Il exalte donc les vertus actives au détriment des vertus évangéliques : fidélité et obéissance. Il méprise la vie religieuse consacrée. Cette attitude se veut activiste, opportuniste et pragmatique. Seule compte l’efficacité temporelle. Cette doctrine fut réprouvée par SS Léon XIII en 1899.

                Cette attitude se retrouve de nos jours de façon plus subtile dans l’attitude du moderniste qui veut toujours « ne pas paraître moyen-âgeux.. »et privilégie la « présence au monde »,l’action visible aux dépens de la vie intérieure et de la prière, l’écoute plutôt que la prédication, la tolérance, le dialogue, le « partage convivial et festif. » etc… Il manie parfaitement la langue de bois qui permet de dire tout et son contraire, avec un air profondément inspiré. Au fil des ans ,il s’est imprégné de Marxisme, de Darwinisme, et de psychanalyse , ces acides corrosifs qui servent à tout dissoudre. Il est dans le vent du « progrés ». Il est foncièrement "optimiste" et ne voit le mal que chez ses adversaires. Il déteste le thomisme et ses indispensables distinctions et définitions précises. Il parle tout le temps d’amour, mais déteste le mot charité, incompatible avec la « Dignité de l’Homme », ce petit dieu….

               2-Le MODERNISME, qui a été qualifié par SS Pie X de « synthèse de toutes les hérésies » est un essai d’adaptation des croyances catholiques aux conceptions de la philosophie moderne ,aux mœurs du temps, et aux prétendues exigences de la critique historique. Il est né en France avec les travaux de Renan et de Loisy, mais s’étendit à toute l’Europe, qui ne l’a jamais rejeté. Il a fait des ravages dans les séminaires malgré les condamnations.

                   1- En philosophie, les modernistes posent comme base de leur philosophie religieuse la doctrine appelée communément « agnosticisme »: imbus de la philosophie subjectiviste de Kant,(+1804) (philosophe protestant rationaliste, qui a eu une influence dévastatrice sur les intelligences des élites) ils prétendent que la raison humaine n'est pas capable de s'élever jusqu'à Dieu, pas même pour en connaître, par le moyen des créatures, l'existence. D'où ils infèrent deux choses : que Dieu n'est point objet direct de science; que Dieu n'est point un personnage historique . De ce fait, ils suppriment la théologie naturelle, les motifs de crédibilité et la révélation extérieure, sans se soucier des condamnations dont l'Église a frappé ces erreurs monstrueuses : car le Concile du Vatican a décrété ce qui suit « Si quelqu'un dit que la lumière naturelle de l'humaine raison est incapable de faire connaître avec certitude, par le moyen des choses créées, le seul et vrai Dieu, notre Créateur et Maître, qu'il soit anathème... Si quelqu'un dit que la révélation divine ne peut être rendue croyable par des signes extérieurs, et que ce n'est donc que par l'expérience individuelle ou par l'inspiration privée que les hommes sont mus à la foi, qu'il soit` anathème.

         2- L'agnosticisme n'est que le côté négatif dans la doctrine des modernistes, le côté positif est constitué par ce qu'on appelle l'immanence vitale . La théologie naturelle et les motifs de crédibilité une fois supprimés, il s'agit pour les modernistes d'expliquer le fait de la religion et de rechercher l'origine de la foi. D'après eux, c'est le sentiment religieux, né du besoin du divin, et qu'ils disent jaillir, par immanence vitale, des profondeurs de la subconscience, qui est le germe de toutes les religions . Toutes les religions ,les religions surnaturelles y comprises, seraient le fruit de semblables expériences.. Et à cette loi générale la religion catholique elle-même ne ferait pas exception: comme toutes les autres, elle n'aurait pas d'autre principe que l'immanence vitale, son berceau serait la conscience de Jésus-Christ, homme de nature exquise, comme il n'en fut, ni n'en sera jamais.

                3. Après avoir expliqué l'origine de la foi par le sentiment religieux, restait au moderniste à déterminer l'origine et la nature du dogme, c'est-à-dire le rapport qu'il y a entre les formules religieuses et le sentiment religieux. Introduisant la doctrine de l'évolution dans le domaine de la foi, le moderniste enseigne que le dogme s'est formé peu à peu, se modifiant sans cesse et s'adaptant aux besoins religieux des croyants. Qu'est-ce en effet qu'un dogme, d'après le moderniste? C'est une formule religieuse par laquelle l'Église traduit sa foi, mais cette formule est un signe inadéquat de son objet, c'est un symbole qui ne contient pas la vérité absolue et qui n'a d'autre but que d'exprimer le sentiment religieux qui est dans l'homme d'où il suit qu'il peut et doit évoluer en même temps que le sentiment religieux lui-même.  

            4. Dans le système moderniste, il ne saurait y avoir conflit entre la foi et la science, car leurs objets sont totalement étrangers entre eux, l'un en dehors de l'autre. Celui de la foi est justement ce que la science déclare lui être inconnaissable . Il résulte de là qu'il y a, dans tout moderniste, deux hommes en quelque sorte : l'homme de science et l'homme de foi: en tant que scientifique, en tant qu'historien par exemple, le moderniste rejette la divinité de Jésus-Christ , en tant que croyant, il l'admet d'où la grande distinction: entre le Christ de la foi et le Christ de l'histoire. Cependant, tout en se mouvant sur un terrain distinct, la foi est subordonnée à la science à plusieurs titres, et spécialement, à propos des formules religieuses, qui, étant du domaine scientifique., doivent s'adapter à la conception générale que la science se fait de l'univers.

            5- Voici maintenant, en quelques mots, comment les modernistes conçoivent l'origine et la nature du culte, les Livres Saints et de l'Église. - De même que le dogme s’explique par le « besoin qu'éprouve le croyant de travailler sa pensée religieuse et de l’organiser en corps de doctrine, de même le culte est né  d'un double nécessité, d’un double besoin : car, on l'a remarqué, la nécessité; le besoin, telle est ]a grande et universelle explication. Le premier besoin, ici, est de donner à la religion un corps sensible ; le second, de la propager, à quoi il ne faudrait pas songer sans formes sensibles ni sans les actes sanctifiants que l'on appelle Sacrements. Les Sacrements pour le moderniste, sont de purs signes ou symboles, bien que doués d’efficacité .

                   Quant aux Livres Saints, ils sont de simples rejetons de la foi ;si on veut les définir exactement, on dira qu'ils sont le recueil des expériences faites dans une religion donnée, non point expérience à la portée de tous et vulgaires mais extraordinaires et insignes

                L'Église, à son tour, est née, elle aussi d’un double besoin : du besoin qu'éprouve tout fidèle, s'il a eu quelque expérience originale, de communiquer sa foi ; ensuite, quand la foi est devenue commune, ou comme on dit, collective, du besoin de s'organiser en société pour conserver, accroître, propager le trésor commun... Or, toute société a besoin d'une autorité dirigeante, qui guide ses membres à la fin commune, et sauvegarde ses éléments essentiels, c’est-à-dire, dans la société religieuse, le dogme et le culte .Mais cette autorité n'est pas venue à l'Église du dehors, savoir, de Dieu immédiatement ; elle est une émanation de la collectivité; et, précisément, le rôle du magistère ecclésiastique est d'assurer 1'unité de la société en discernant la pensée collective et en l'imposant à la communauté dans une formule qui traduit le mieux la pensée générale Comme on le voit par cette brève et nécessairement incomplète analyse du systéme, le travail d'adaptation des modernistes aboutit, en fait, à la suppression de tout élément surnaturel et au renversement total du dogme catholique.

           Le modernisme fut condamné en 1907 par le décret Lamentabili et l'encyclique Pascendi de SS PIE X. Mais cette tournure d’esprit continue ses ravages et le Concile Vatican II en a été imprégné. On juge l’arbre à ses fruits…Il faudra de bien grands avertissements pour que les yeux et les cœurs s’ouvrent, mais hélas, pas tous…Car Dieu qui est Sagesse et Amour ne peut se contredire. Le Créateur de la liberté ne peut forcer Sa créature à L’aimer.

 

               En Conclusion : Toute cette brève étude  veut montrer que le mal de l’orgueil intellectuel, « du narcissisme » vient de loin, il est la séquelle du péché originel à travers toutes les époques. A ce péché, il n’est qu’un remède : un seul Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ qui met à notre disposition les mérites infinis de Son Humilité.IL est La Voie, La Vérité, La Vie .Hors de Lui, il n’est que perdition, mensonge, mort. Soyons donc attentifs à Ses demandes, toujours adaptées à nos besoins. « Faites ce qu’Il vous dira »

                      O Sagesse du Chef Sacré, guidez nous dans toutes nos voies.

                       O Amour du Sacré-Cœur, consumez-nous par Votre Feu

                 Notre Dame, victorieuse par votre humilité de toutes les hérésies, nous vous en supplions, intercédez pour que nos« jours de ténèbres soient abrégés »Saint Michel, SS Pie IX, Saint Pie X, au secours … !                                                                                                    Fin

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 01:41

narcisse

    « Cette soi-disant lumière du XIXe siècle (semblable à un feu follet) excite les hommes à ne songer qu'à l'acquisition de vaines chimères, en leur donnant en apparence ce que, en réalité, on leur ôte en substance ; on apprend aux hommes à absorber du poison et ils s'en nourrissent ; on leur donne à boire du fleuve de la (soi-disant) science, dont les eaux sont pestilentielles et donnent la mort. Notre-Seigneur ayant dit : «Vous les reconnaîtrez à leurs fruits», nous voyons de suite que cette science n'est pas de Dieu mais du mal et que ce fruit ne provient pas de l'Arbre de Vie. Aussi quand cette lumière, allumée par les hommes et pour eux-mêmes, les conduira tous à leur perte (je veux dire que le nombre de ceux qui se laissent guider par elle sera si grand), Jésus, la vraie Lumière, se lèvera et répandra la véritable lumière, la sagesse et la chaleur sur la face de la terre. »Teresa Higginson

        

 

   Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes (suite 4)       

                     La prétendue philosophie des Lumières (suite)

 

                                

                             4- L'incrédulité en Allemagne.

La doctrine luthérienne du libre examen et l'influence de la France, dont toutes les cours parlaient la langue; et lisaient les écrits, acheminèrent vite l'Allemagne dans la voie du rationalisme. La libre pensée s'étaya sans retenue dans la seconde moitié du 18ème siècle, sous le règne de Frédéric II (1740-1786). Ses représentants les plus illustres furent Christian EDELMANN (+ 1767), qui représenta le christianisme comme un produit de l'ignorance et de la supercherie des prêtres ; LESSING (+1781), qui publia les Fragments de Wolfenbuttel du professeur REIMARUS , ouvrage dans lequel le miracle et la révélation sont regardés comme impossibles, et la résurrection du Christ comme une invention des Apôtres. Dans son « Nathan le Sage », Lessing met les trois religions, israélite, chrétienne et musulmane, sur le même pied, et les compare à trois anneaux dont aucun n'est de pur métal ; HERDER (+ 1803), qui proposait de supprimer tous les  dogmes pour éviter les discussions et qui voulait voir le vrai christianisme dans les progrès de l'humanité : EMMMANUEL KANT(+ 1804), qui opposa la foi à ]a raison et n'admit qu’une religion rationaliste ; GOETHE (+ 1832) et SCHILLER (+1805), les deux poètes les plus illustres de l'Allemagne qui mirent leur talent au service des idées nouvelles.

            Comme l'Encyclopédie en France, la Bibliothèque générale allemande fondée à Berlin par le libraire Nicolaï, devint l'organe et l'instrument des libres penseurs. Par elle le vent du rationalisme souffla partout, non seulement parmi les incrédules, mais même dans les milieux protestants et jusque dans les régions catholiques. En Bavière apparut en 1775 la Société des Illuminés, fondée par le professeur WEISHAUPT laquelle se rattacha en 1786 aux loges maçonniques et déclara la guerre à la religion.

                                Suppression des Jésuites.

                  En face des nombreux adversaires que nous venons de passer en revue, les Jésuites avaient toujours été d'ardents défenseurs de l'Église et de la Papauté. Par les collèges nombreux et florissants qu'ils dirigeaient, par l'influence qu'ils avaient pris, dans un certain nombre de cours, — la plupart des princes avaient des Jésuites pour confesseurs, — ils suscitèrent les jalousies et les haines de tout ce qui était hostile à la fois à la religion et au roi. Justement, dans 1a seconde partie du 18ème siècle, le pouvoir était tombé, dans les différentes cours du midi de l'Europe où régnait la famille des Bourbons, entre les mains de ministres qui rêvaient d'asservir le clergé et d'en faire un instrument de leur politique. Le premier assaut fut livré au Portugal. Le ministre de Joseph 1er, le marquis de POMBAL, qui détestait le. Jésuites à cause de leur influence à la cour, chercha l'occasion de s'en débarrasser. Un attentat ayant été commis contre le roi, il les accusa d'avoir ourdi le complot et d'avoir approuvé la doctrine du régicide. Il en fit emprisonner un certain nombre et expulser les autres (1759).

                En  France, les Jésuites avaient contre eux les Jansénistes, appuyé par les Parlements, les Gallicans, les Philosophes et les Encyclopédistes. Ces nombreux ennemis furent en outre aidés dans leur rancune, par le ministre CHOISEUL et par la marquise de POMPADOUR qui ne pardonnait pas au confesseur de Louis XV, le P. Périsseau  de ne pas vouloir absoudre le roi, aussi, longtemps qu'elle resterait à la cour. L'occasion de partir en guerre leur fut fournie par le scandale que provoqua la banqueroute d'un jésuite français, le P. LA VALETTE, qui avait créé une maison de commerce à la Martinique, laquelle fut ruinée par la guerre franco-anglaise. Les créanciers, — des négociants de Marseille, —ne pouvant faire payer par le P. La Valette, se retournèrent contre la Compagnie, l'attaquèrent comme responsable des dettes d'un de ses membres. Les Jésuites, ayant refusé de payer, sous prétexte que leurs maisons n'étaient pas solidaires les unes des autres, furent condamnés par le tribunal de Marseille, puis par le Parlement de Paris, qui examina leurs constitutions, les déclara contraires aux lois du royaume et exigea des modifications. Le général des Jésuites, le P. Ricci, ayant répondu que les constitutions resteraient ce qu'elles étaient ou ne seraient pas,  les Parlements ordonnèrent la suppression de la Compagnie (1762); tout en permettant à chaque membre de rester en France, à titre individuel. Deux ans après, le roi de France confirma l'arrêt du Parlement (1764).

               L’Espagne, la Sicile et le duché de Parme, où régnaient_les Bourbons, expulsèrent de même les Jésuites de leurs états, malgré les remontrances do Clément  XIII. Cependant les cours de France et d'Espagne n'étaient pas encore satisfaites. A la mort de Clément XIII, elles firent élire pour lui succéder, le franciscain Laurent Ganganelli, de qui elles espéraient obtenir l'abolition de l'ordre. Une fois élu, le nouveau pape, qui avait pris le nom de CLÉMENT XIV, hésita longtemps à prendre les mesures que les cours attendaient de lui avec impatience. Enfin, en 1773, il signa le bref « Dominus ac Redemptor » qui abolissait la Compagnie de Jésus. Chassés de partout, les Jésuites, qui devaient se reconstituer au début du siècle suivant, trouvèrent asile auprès de deux souverains adversaires du catholicisme : Frédéric I1, l'ami de Voltaire, chef de l'Église protestante de Prusse, et CATHERINE II, qui régnait sur l'Église schismatique russe … !

               La Révolution, fruit de cette incrédulité, devait ravager l’Europe, semant d’immenses souffrances, faisant d’innombrables martyrs. Nous n’en sommes pas encore sortis tant que les hommes ne voudront pas comprendre que « Sans Jésus-Sauveur, ils ne peuvent rien faire » Les avertissements célestes et les châtiments leur dévoileront la vanité de leurs prétentions.

                                                 A suivre

Lire et relire les lettres de Teresa Higginson sur la dévotion au Chef Sacré de Jésus , Siège de la Divine Sagesse, remède suprême contre les grands maux de ce temps, l’orgueil intellectuel et l’infidélité ,complément de la dévotion au Cœur Sacré.(Lady Kerr- Teresa Higginson- Servante de Dieu- Ed.Téqui)

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 03:03

800px-Lobster_trap.jpg.Aux dernières nouvelles,il apparait que les instances de la FSSPX  et les fidèles prennent conscience du piège qui leur est tendu.En effet,s'ils acceptent le préambule doctrinal,ils acceptent le concile et ses séquelles.On les appâte avec de belles promesses qu'ils seront libres ensuite de critiquer les textes etc..Mais en réalité, c'est une nasse qui leur est présentée; l'entrée est attirante, mais la sortie impossible.Prions pour qu'ils ne succombent pas à la tentation , et que toute l'Église soit délivrée du Mal de la confusion.Veni, Sancte Spiritus...

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 02:07

narcisse

                             «  Maintenant aussi, l'infidélité, l'orgueil intellectuel, la rébellion ouverte contre Dieu et sa Loi révélée, l'opiniâtreté, la suffisance remplissent les esprits des hommes, les soustraient au joug si doux de Jésus et les lient avec les chaînes froides et pesantes de l'égoïsme, du jugement propre, du refus de se laisser conduire afin de se gouverner eux-mêmes, d'où résulte la désobéissance à Dieu et à la Sainte Eglise, alors ce même Jésus, le Verbe Incarné, la Sagesse du Père, qui S'est rendu obéissant jusqu'à la mort de la Croix, nous donne de nouveau un antidote, un élément qui peut réparer, qui répare et qui réparera en toutes manières et paiera au centuple la dette contractée envers la Justice Infinie de Dieu.

Oh ! quelle expiation pourrait-on offrir pour réparer une telle offense ? Ou qui pourrait payer une rançon suffisante pour nous sauver de l'abîme ? Regardez, voici Une Victime que la nature dédaigne : la Tête de Jésus couronnée d'épines. »Teresa Higginson

 

               Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes (suite 3)

                      La prétendue « philosophie des Lumières »(suite)

 

 

 

                             3-   L'incrédulité en France.

 

L'incrédulité eut ses adeptes en France, longtemps avant le siècle du philosophisme. Sans parler des grands sceptiques du 16ème siècle,  les Montaigne et les Charron , les incrédules étaient déjà nombreux à 1a fin du règne de Louis XIV ; ils s'appelaient, alors les libertins. Le libertinage était alors une indépendance de l'esprit en matière de religion plutôt qu'un laisser-aller dans les mœurs, c'était la revendication du droit à l'incrédulité. Ses plus célèbres représentants furent le philosophe épicurien Gassendi,dont Molière fut l’élève, les habitués du salon de Ninon de  Lenclos, SAINT-EVREMOND, et plus tard, FONTENELLE (1657-1757), qui donna dans ses « Entretiens sur la pluralité des mondes » le premier ouvrage de vulgarisation scientifique. A côté de Fontenelle, le précurseur le plus illustre des philosophes du 18ème siècle fut BAYLE (1647-1706) l'auteur du Dictionnaire historique et critique; où se trouvent amassées, toutes les objections contre la religion et contre l'Église, véritable arsenal de la libre pensée, qui fit les délices des philosophes du 18ème siècle.

                Les incrédules, qui avaient observé une sage retenue sous le règne de

Louis XIV, purent, sous la Régence attaquer l'Église presque sans contrainte. Ils allèrent chercher des armes de tous côtés : sur les terrains de la science, du dogme et de l'histoire.  Tout devint         matière à objection. Survenait-il une catas-

trophe, comme le tremblement de terre de Lisbonne (1755), on     en profitait pour attaquer la Providence.

         On reprocha au clergé sa        situation sociale et        ses privilèges. Au nom de la liberté, on dénonça les vœux de religion.   On voulut même ravir à l'Église l'exercice de la charité qui avait été l'un de ses plus beaux titres de gloire, pour en faire une fonction de l'État. On réhabilita tout ce que la religion chrétienne condamnait : les enfants naturels, les femmes de mauvaise vie...etc

         Pour mieux atteindre leur but,         les incrédules, qui constituaient le « parti philosophique », centralisèrent leurs efforts  individuels dans       une œuvre commune : l'Encyclopédie. A cet ouvrage, dont les deux premiers         volumes parurent en 1751, et  les derniers en  1772, travaillèrent de nombreux collaborateurs : MONTESQUIEU, BUFFON, VOLTAIRE, ROUSSEAU, CONDILLAC, MARMONTEL, HELVÉTIUS, D’HOLBACH,  RAYNAL, TURGOT....

           Deux surtout y consacrèrent le meilleur de leur temps :

DIDEROT (1713-1784), le principal artisan, le premier qui fit profession franche d'athéisme et ne craignit pas de déclarer que Dieu n'est pas dans la nature ; et D'ALEMBERT (1717-1783), l'auteur de la Préface où le Moyen Age chrétien est tourné en dérision. Sortie de la plume des libres-penseurs les plus célèbres de l'époque, l'Encyclopédie ne pouvait être et ne fut qu'une monstrueuse machine de guerre dressée contre les croyances et les institutions du passé, une apothéose de la «  civilisation éclairée » et des sciences, ayant pour but final de substituer au  culte traditionnel un culte nouveau: celui de la Déesse-Raison et du matérialisme. 

             Parmi les incrédules du 18ème siècle émerge au premier plan « le patriarche de Ferney », VOLTAIRE (1694-1778), l'ami du roi de Prusse, Frédéric II, et l'insulteur de Jeanne d'Arc. Ce n'est pas cependant qu'il fût un penseur original et profond, mais il était doué d'un talent unique pour s'approprier les idées des autres, et il avait un art et une langue incomparables pour les développer et les présenter au publie. Bien que d'une philosophie médiocre et superficielle, il savait tirer parti de tout. Son intelligence alerte, toujours en éveil, aborde tous les sujets. Tantôt il ridiculise les prêtres et les croyants, tantôt il attaque les croyances elles-mêmes, les dogmes, la Bible, l'Évangile. Il prêche la tolérance, moins par conviction personnelle que parce qu'il y trouve une excellente occasion de poursuivre      l'Église de ses traits acérés.. Et, par une contradiction étrange, presque inconsciente, tant Voltaire est aveuglé par    le parti-pris, cet apôtre de la tolérance est l'esprit le plus intolérant, le plus partial, le plus injuste, quand il aborde la question religieuse. Il ne sait alors que railler et accuser ; il est totalement incapable de comprendre les beautés du christianisme, de reconnaître les services rendus à l'Église. 

         La nomenclature des ennemis de l'Église au 18ème siècle serait incomplète

si l'on omettait le nom de JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712-1778), qui fut, avec Voltaire, l'un des plus grands démolisseurs que la société ait jamais rencontrés. Mais il y a la différence entre Rousseau et Voltaire,    que l'un est sincère tandis que l'autre ne l'est pas. Rousseau est même religieux: il est déiste, et le spectacle des beautés de la création lui inspire de très belles pages ; dans sa Profession de foi du Vicaire Savoyard, iI n'a pas pour la révélation et la religion chrétienne la haine aveugle de Voltaire ; mais, en émettant les doctrines les plus fausses sur la religion, sur la morale, sur l'éducation, sur le mariage et tant de choses sacrées, en donnant lui-même l'exemple du dévergondage dans sa conduite et dans ses écrits, il a peut-être contribué plus que Voltaire à détruire la religion et l’ordre social.

                                                 A SUIVRE

        

                  

                  

        

        

        

 

                                   

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 00:52

narcisse

           "Notre Seigneur m'a montré comment l'homme outrage la Divine Sagesse par l'ABUS des trois puissances de son âme immortelle (intelligence, mémoire, volonté) et comment, par ses péchés, il efface en lui-même, autant qu'il le peut, l'image de Dieu en Trois Personnes, et par une folie inconcevable, s'efforce de dérober à la nature, son Dieu » Teresa Higginson      

 

                        Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes -2                 

 

                         2- L'incrédulité aux XVIIe et XVIlIe siècles.

 

                                    La prétendue philosophie des « Lumières »

 

               L’incrédulité est le refus de croire, le refus d’adhérer à toute révélation surnaturelle, à toute lumière, à tout ordre venant de plus haut que la raison de l’homme. Au credo s’oppose son non-credo. Comme au « Serviam » des bons anges et de Marie répond le « non serviam » des anges orgueilleux. L’obéissance se manifeste par les actes de fidélité, la désobéissance par les actes d’insoumission.

            L'Église catholique devait rencontrer, au XVIIe  et surtout au XVIIIe siècle, des adversaires plus redoutables que les protestants, les jansénistes et les gallicans. Sous les différents noms de rationalistes, de déistes ou de libres penseurs, les incrédules ne se contentèrent plus de l'attaquer dans un ou plusieurs de ses dogmes; ils se proposèrent de l'ébranler dans son fondement en prétendant démontrer l'impossibilité et l'inexistence de la Révélation, en même temps que I'absurdité de ses croyances. Le berceau de la « libre pensée » fut l'Angleterre, où toutes les forces antireligieuses se réunirent dans la société des francs-maçons. De l'Angleterre le mouvement passa en France sous l'étiquette philosophique, puis en Allemagne, où l'incrédulité fut favorisée par Frédéric II et les Universités. .

                Tous ces ennemis de l'Église, protestants, jansénistes, gallicans, incrédules, vigoureusement combattus par les Jésuites, prirent leur revanche en obtenant de plusieurs gouvernements et du pape CIément XIV la suppression de la Compagnie.

 

        

                              Les causes de l'incrédulité.

 L'incrédulité, qui fait son apparition au début du XVIIe siècle en Angleterre, et qui bat son plein en France et en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle, est fille du protestantisme et du philosophisme.   

             Le protestantisme avait rejeté toute autorité sur le terrain de la foi ; il avait proclamé comme l'un de ses dogmes essentiels, que 1'interprétation de la Sainte Écriture était laissée au jugement de la raison individuelle, que chacun dès lors peut se faire ses croyances d'après ses vues subjectives et les « lumières de sa raison ».  Fatalement un tel principe devait conduire rapidement à la discussion, puis au rejet de toutes les vérités        révélées, jusque-là admises. D'autre .part, en faisant du pouvoir civil l'arbitre en matière de foi, il ne pouvait manquer d'apparaître aux yeux de tous que la religion imposée par l'État n'était en somme qu'un  rouage  dans la machine gouvernementale, n'ayant d'autre fin que de discipliner les masses.        

              Le philosophisme fut la .seconde cause de l'incrédulité. La philosophie cartésienne, tout en restant spiritualiste, avait revendiqué l'autonomie de la raison en face de l'autorité. Tous les philosophes, qui se prétendaient « éclairés », qui vinrent après, émirent cette prétention que la raison est la seule source du savoir, et que la Révélation, en tant que mode de connaissance, était dénuée de valeur. Il s'ensuivit, de la part des philosophes et des scientifiques, une opposition systématique aux dogmes chrétiens. Tout au plus voulurent-ils encore admettre une religion naturelle, religion déiste ou religion naturaliste et ils entendirent bientôt ne concéder à l'Eglise le droit de vivre que dans la mesure où elle consentirait à s'adapter à leur système.       

        

L'incrédulité en Angleterre. La Franc-Maçonnerie. — C'est en Angleterre, le pays où la religion catholique avait été le plus opprimée par les princes protestants, qu'il faut aller chercher les origines de l'incrédulité.        

                Le déisme compte parmi ses partisans, aux 17ème et 18ème siècles, les philosophes les plus célèbres de l'époque : — Thomas Hobbes (+1679), dont la morale utilitaire ne reconnaît que deux motifs d'action : la recherche du plaisir et 1a fuite de la douleur ; — John Locke (+ 1704) dont la philosophie sensualiste conduit au matérialisme et à la négation de toute vérité surnaturelle ; COLLINS (+ 1729), le premier qui prit le nom de libre-penseur ; David HUME (+ 1776), qui estimait que toutes les recherches philosophiques au sujet de la religion aboutissent au doute.

         Au début du 17ème siècle, toutes les forces anticatholiques, — déistes, matérialistes, libres penseurs, — se groupèrent en une puissante association, qui prit le nom de  franc-maçonnerie. A vrai dire, la franc-maçonnerie a des origines plus lointaines. Au Moyen Age, La franc-maçonnerie était un simple groupement corporatif professionnel, gardant ses procédés secrets et ne donnant l'initiation qu'aux    seuls membres de la corporation. Comme ces associations, en raison des services publics qu'elles rendaient, obtinrent soit des papes soit des princes, certains privilèges, outre autres, l'exemption des impôts, les ouvriers, qui en faisaient partie, furent désignés sous le nom de francs-maçons ou maçons affranchis .Peu à peu, les corporations, n'ayant plus leur raison d'être disparurent. On les vit renaître en Angleterre après le grand incendie de Londres (1666). Lorsque les reconstructions furent terminées, la franc-maçonnerie perdit son caractère professionnel et se transforma en société philanthropique et politique qui prit comme insignes, en souvenir du passé; des instruments de maçon, tels que le tablier, l'équerre, le compas... Elle forma, en 1717, la grande loge de Londres, qui devint le centre de la libre pensée et qui reçut sa constitution d'un ecclésiastique anglais, ANDERSON. D'après cette constitution, les francs-maçons honorent le « Grand Architecte de l'univers », c'est-à-dire le créateur  de l'ordre naturel, une notion assez abstraite, où chacun met ce qu’il veut et non l'auteur personnel ,paternel ,de l'ordre surnaturel. Apparemment, ils ne poursuivent qu'un but moral et philanthropique ; en réalité, ils veulent renverser l'ordre religieux et social inspiré du christianisme et y substituer un ordre mondial sans référence à la Loi du Créateur « Rien au dessus de l’Homme »

         D'Angleterre la franc-maçonnerie se répandit en France où elle eut sa première loge à Dunkerque, en 1721. Le Grand Orient de France, qui a son siège à Paris, fut fondé en 1772. Par son programme philanthropique la franc-maçonnerie séduisit de prime abord beaucoup de nobles âmes et même des prêtres, qui n'avaient pas discerné le but caché de la société. Plus clairvoyants, les papes ne tardèrent pas s’apercevoir qu'ils avaient devant eux de nouveaux ennemis. Aussi la franc-maçonnerie fut-elle, à diverses reprises, condamnée par le Saint-Siège, par Clément XII en 1738, par Benoît XIV en 1751, par Pie VII en 1821, par Pie IX en 1865, par Léon XIII;(Encyclique Humanum genus)

                         A SUIVRE                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

 

 

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 02:08

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        «  Notre-Seigneur m'a ainsi donné à entendre que, bien que les péchés commis par la faiblesse de la volonté et les affections mal placées L'offensent gravement, les péchés de l'intellect l'emportent de beaucoup sur ces derniers en nombre et en gravité. Le péché  d'orgueil (maintenant plus que jamais) éloignent les âmes de l'amour et de la soumission à la Sainte Église et en remplissent l'Enfer."   (extrait de la lettre 67 de Teresa Higginson  à son directeur spirituel. »

 

                      Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes- 1

 

        De nos jours tout le monde se veut humaniste, se dit humaniste. C’est une abstraction qui devient une idole. En pratique ,c’est un concept confus qui demande à être « décortiqué ».N’a-t’on pas vu aux dernières réunions d’Assise une psychanalyste se proclamant athée, et néanmoins invitée d’honneur ,comme une sorte de prêtresse de l’irréligion, faire un discours applaudi sur la chance pour le monde d’une « complicité »entre l’humanisme laïc, l’esprit des « Lumières »(sic) et l’humanisme chrétien(sic) pour l’instauration de la paix (qu’apporterait le gouvernement mondial) ;C’est Babel. On ne sait plus ce qu’on dit. C’est pourquoi nous ferons à grands traits l’histoire de la pensée dite humaniste et ses multiples avatars. Mais disons tout de suite, le premier « humaniste » fut Lucifer, refusant de servir la gloire de son Créateur, et l’on connaît la suite malheureuse du péché d’orgueil dans l’histoire humaine, ce développement vénéneux du culte de l’Homme, conduisant au culte antichrist de Satan. Le Remède, nous le connaissons. C’est Jésus, le Verbe incarné, « Lumière pour éclairer les nations »« Sans Lui, nous ne pouvons rien faire  qui plaise à Dieu »

 

                                   1 – L’Humanisme de la fin du moyen Age. La « Renaissance »et ses pièges.

 

               On désigne sous le nom d'humanisme le mouvement littéraire, scientifique et philosophique, qui se produisit en Europe parmi la société médiévale, du milieu du 14ème siècle à la fin du16ème. De ce mouvement il importe de rechercher les caractères, les causes et le champ d'action.

          CARACTÈRES. Avant tout, la Renaissance littéraire se caractérise par un retour à l'étude, de l'antiquité païenne. Après l'époque carolingienne les classiques grecs et latins avaient été de plus en plus délaissés: le latin qu'on parlait et écrivait, était un latin barbare, (ce que par dérision l'on a appelé le « latin de cuisine ») ; quant au grec, personne ne l'étudiait plus guère. Au 14ème siècle, les ouvrages latins, et en particulier, ceux de Cicéron et de Tacite, furent retrouvés dans les bibliothèques des couvents; les manuscrits grecs furent importés, un siècle plus tard, à la chute de Constantinople (1453) : ainsi, le cardinal BESSARION (+ 1472), ; l'un des principaux promoteurs de la réunion de l'Église grecque à l'Église latine, n'apporta pas moins de six cents manuscrits lorsqu'il vint se fixer en Italie. On se remit à étudier toutes ces œuvres. Ces études nouvelles, dont l'antiquité formait seule la matière, s'appelèrent humanités, et ceux qui s'y adonnèrent s'appelèrent humanistes (du latin « humanus » poli, cultivé), c'est-à-dire ceux qui étaient versés dans la connaissance des lettres anciennes

                 Le changement des études entraîna un changement de méthode. L'enseignement scolastique, qui prenait la Révélation pour base, s'était proposé de démontrer l'accord de la science et de la foi au moyen de la dialectique et par le seul raisonnement. A la vérité, les scolastiques de cette période étaient passés maîtres dans l'art d’argumenter, mais ils dépensaient tout leur talent dans des disputes sans fin, dans des argumentations subtiles sur des questions embrouillées qui ne pouvaient avoir d'autre résultat que de faire briller l'acuité de leur esprit.     

                A cette vaine dialectique, que Saint Thomas eût désavouée, les humanistes substituèrent une autre méthode : l'observation, l'expérience et "la cri

tique des textes ; malheureusement ils ne tardèrent pas à tomber dans des excès contraires ; après avoir rompu avec la méthode scolastique, ils rejetèrent la Révélation elle-même et se proclamèrent indépendants de l'autorité de l'Église.

                 La Renaissance se distingue enfin par un retour aux doctrines du paganisme. Évidemment, la nouvelle orientation des esprits n'était pas en soi, contraire à la foi chrétienne ; il y eut même     des « humanistes » de valeur, tels que le cardinal Bessarion en Italie, le cardinal Nicolas de Cuse, en Allemagne, Jacques Lefèvre d'Étaples et Guillaume Budé, en France, qui utilisèrent leurs connaissances classiques pour la défense de la théologie chrétienne. Mais la fréquentation de certaines sources est dangereuse pour la santé spirituelle.

                En face de cette « Renaissance »chez les auteurs se rattachant encore au christianisme, se dressa une autre Renaissance : la Renaissance païenne, qui eut beaucoup plus d'importance et de succès que la première.  

                Beaucoup d'humanistes, élites intellectuelles, qui avaient aimé d'abord l'antiquité classique pour la beauté de sa forme, l'aimèrent pour son fond, et adoptèrent sa conception matérialiste de la vie. Tandis que les théologiens chrétiens avaient sur le monde et la destinée humaine, une conception spiritualiste, s'appuyant sur les notions de péché originel, de nature déchue, sur la nécessité d'un secours divin, le besoin d'une rédemption, sur l'obligation où est l'homme de coopérer à cette rédemption, par la lutte contre ses passions, par l'acceptation volontaire de la souffrance, comme moyen de purification pour s'élever jusqu'à Dieu, beaucoup d'humanistes, tels que VALLA, ALBERTI, L'ARÉTIN, LE POGGE, déifièrent la nature et, tout comme les païens, posèrent en principe qu'il faut la suivre, que « le plaisir est le vrai bien et qu'il n'y a d'autre bien que le plaisir».   

              CAUSES : La Renaissance, ce renouveau de la culture antique, fut déterminée par un ensemble de causes, dont la principale fût certainement le contact qui s'établit entre les Occidentaux et les Grecs lors des tentatives d'union des deux Églises, et surtout lors de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Fuyant devant l'envahisseur, les savants grecs ne se contentèrent pas d'apporter en Italie, où ils immigrèrent, les trésors de l'antiquité, ils s'en servirent comme d'un gagne-pain ; beaucoup d'entre eux se firent copistes et multiplièrent

ainsi le nombre des manuscrits grecs.

                  Dans le même ordre d'idées, la diffusion des œuvres classiques fut favorisée grandement par l'invention de l'imprimerie, qui diminua de beaucoup le prix des livres et les mit à la portée de tous. Maintes autres circonstances contribuèrent à donner un rapide essor au mouvement de la Renaissance. Les grandes découvertes maritimes, qui avaient mis récemment l'Europe en communication avec l'Afrique méridionale; avec les Indes, et surtout avec les terres du Nouveau monde, engendrèrent une grande activité commerciale.La prospérité qui en résulta, prédisposa à attacher plus de prix à la jouissance, et, par là, à la conception païenne de la vie. Les mécènes se firent nombreux chez tous les seigneurs d'Italie, petits et grands; les empereurs d'Allemagne, les rois de France, Charles VIII, Louis XII et surtout François 1er, voulurent encourager les artistes et les humanistes, et les traitèrent en grands personnages. Les  papes eux-mêmes  entendirent ne pas rester en arrière. Déjà, à Avignon, la littérature était en particulière faveur : Pétrarque, le père des humanistes, y vécut, sous Jean XXII et Clément VI, comblé d'honneurs et de bénéfices. La Renaissance n'eut pas de plus fervents protecteurs que les papes de la fin du15ème siècle, et en particulier, Nicolas V, Sixte IV, Jules II et Léon X. Les chefs de l'Église ne surent pas discerner alors ce qu'il pouvait y avoir de dangereux dans le mouvement de la Renaissance ; ils ne furent pas assez clairvoyants pour prévoir que l'opposition naîtrait fatalement entre l'idée antique et l'idée chrétienne, opposition qui conduirait à une révolution et briserait l'unité religieuse .de l'Europe en détachant les nations germaniques de la papauté.

       CHAMP D'ACTION : La Renaissance débuta en Italie vers le milieu. du XIVème siècle ; de là elle s'étendit aux autres pays de l'Europe occidentale.      -

                   1. En Italie. Une double raison explique pourquoi l'Italie fut le premier  théâtre de la Renaissance.

                La première, c'est que, là plus que partout ailleurs, le souvenir de l'antiquité était resté vivace : l'Italie n'avait pas oublié qu'elle avait été jadis le foyer de la civilisation romaine et que les classiques latins étaient nés sur son sol.

                La seconde, c'est qu'elle était, à cette époque, le pays le plus riche de l'Europe. Alors que la France        s'épuisait dans la malheureuse guerre de Cent ans, les cités italiennes, grâce à l'industrie et au commerce, prospéraient merveilleusement. Plus riches, elles furent plus à même de protéger les lettres et les arts.   

                   Les centres principaux de la Renaissance furent Florence et Rome, où les humanistes trouvèrent de puissants protecteurs dans les Médicis et dans les papes. Bien que DANTE (1265-1321), auteur de la Divine Comédie soit en réalité un précurseur de la Renaissance dite chrétienne et puisse être considéré comme le premier des « humanistes chrétiens », ce dernier titre est ordinairement réservé au florentin. PÉTRARQUE( +1374), poète célèbre par ses sonnets sur Laure, et érudit distingué, qui transcrivit les vieux manuscrits et retrouva en particulier les Institutions oratoires de Quintilien et les Lettres' familières de Cicéron. A côté de Pétrarque, il faut citer son ami BOCCACE (+1375) l'auteur licencieux du Décaméron, recueil de contes, où le Clergé et les moines sont couverts de railleries. De cette époque encore sont le philologue ANGE P0LITIEN (+1494), qui traduisit en vers latins les premiers livres de l'Iliade et fonda la science de la critique des textes ; JEAN  PIC DE LA MIRANDOLE(1463-1494), esprit encyclopédique.

                 2. Dans les autres pays. De l'Italie, l'humanisme gagna l'Allemagne et les Pays-Bas. A l'inverse de la Renaissance italienne, qui avait été   surtout littéraire et païenne, la Renaissance allemande porta ses nouveautés sur le terrain religieux; elle revendiqua pour l'étude de la théologie et de la Bible une indépendance complète d'esprit.-Les chefs de l'humanisme  furent: Reuchlin(1455-1522), ULRIC De HUTTEN et le Hollandais ERASME (1467-1536), le savant le plus illustre de l'Europe. Tous trois s'élevèrent sans ménagement, avec passion même, contre les désordres de l'Église. Érasme, en particulier, dans son Éloge de la folie, critiqua avec beaucoup d'amertume les abus des Ordres religieux et tourna les moines en dérision. Après avoir sympathisé avec les protestants, il se sépara d'eux et mourut en catholique.

          En France, la Renaissance fut un des résultats des guerres d'Italie. Au cours de leurs expéditions pour conquérir l'Italie, les rois de France furent éblouis par l'éclat de la civilisation italienne : ils voulurent donc l'introduire en France. Charles VIII ramena, en 1494, l'humaniste JEAN LASCARIS qui organisa la bibliothèque royale de Blois. La Renaissance française fut particulièrement brillante sous François 1er, qui, sous l'inspiration de GUILLAUME BUDÉ, l'élève le plus célèbre de Jean Lascaris, fonda le Collège de France, dont l'esprit s'opposa de suite à la Sorbonne .

                                   A SUIVRE

        

 

 

        

        

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 02:58

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                    Portrait de la Sainte Vierge Marie -2

                                         Par Mélanie de La Salette.

 

                          «  La Sainte Vierge pleurait presque tout le temps qu'Elle me parla. Ses larmes coulaient, une à une, lentement, jusque vers ses genoux; puis, comme des étincelles de lumière, elles disparaissaient. Elles étaient brillantes et pleines d'amour. J'aurais voulu la consoler, et qu'Elle ne pleurât plus. Mais il me semblait qu'Elle avait besoin de montrer ses larmes pour mieux montrer son amour oublié par les hommes. J'aurais voulu me jeter dans ses bras et lui dire: « Ma bonne Mère, ne pleurez pas! Je veux vous aimer pour tous les hommes de la  terre. » Mais il me semblait qu'Elle me disait: « Il y en a tant qui ne me connaissent pas! »

                J'étais entre la mort et la vie, en voyant d'un côté tant d'amour, tant de désir d'être aimée, et d'un autre côté tant de froideur, tant d'indifférence... Oh! ma Mère, Mère toute toute belle et toute aimable, mon amour, cœur de mon cœur !...

                 Les larmes de notre tendre Mère, loin d'amoindrir son air de Majesté, de Reine et de Maîtresse, semblaient, au contraire, l'embellir, la rendre plus aimable, plus belle, plus puissante, plus remplie d'amour, plus maternelle, plus ravissante; et j'aurais mangé ses larmes, qui faisaient sauter mon cœur de compassion et d'amour. Voir pleurer une Mère, et une telle Mère, sans prendre tous les moyens imaginables pour la consoler, pour changer ses douleurs en joie, cela se comprend-il! O Mère plus que bonne! Vous avez été formée de toutes les

prérogatives dont Dieu est capable; vous avez comme épuisé la puissance de Dieu; vous êtes bonne et puis bonne puis bonne de la bonté de Dieu même; Dieu s'est agrandi en vous formant son chef-d'œuvre terrestre et céleste.

             La Très Sainte Vierge avait un tablier jaune. Que dis-je, jaune? Elle avait un tablier plus brillant que plusieurs soleils ensemble. Ce n'était pas une étoffe matérielle, c'était un composé de gloire, et cette gloire était scintillante et d'une beauté ravissante. Tout en la Très Sainte Vierge me portait fortement, et me faisait comme glisser à, adorer et  aimer mon Jésus clans tous les états de sa vie mortelle. La Très Sainte Vierge avait deux chaînes, l'une      un peu plus large que l'autre. A la plus étroite était suspendue la Croix dont j'ai fait mention plus

haut. Ces chaînes (puisqu'il faut donner le nom de chaînes) étaient comme des rayons de gloire d'un grand éclat variant et scintillant.

             Les souliers (puisque souliers il faut dire) étaient blancs, mais un blanc argenté, brillant; il y avait des roses autour. Ces roses étaient d'une beauté éblouissante, et du cœur de chaque rose sortait une flamme de lumière très belle et très agréable à voir.  

Sur les souliers, il y avait une boucle en or, non en or de la terre, mais bien de l'or du paradis.  

La vue de la Très Sainte Vierge était elle-même un paradis accompli. Elle avait en Elle tout ce qui pouvait satisfaire, car la terre était oubliée.` 

        

         La Sainte Vierge était entourée de deux lumières La première lumière, plus près de la Très Sainte Vierge, arrivait jusqu'à nous; elle brillait d'un éclat très beau et scintillant. La seconde lumière s'étendait un peu plus autour de la' Belle-Dame, et nous nous trouvions dans celle-là; elle était immobile (c'est-à-dire qu'elle ne scintillait pas), mais bien plus brillante que notre pauvre soleil de la terre. Toutes ces lumières ne faisaient pas mal aux yeux, et ne fatiguaient nullement la vue.

             Outre toutes ces lumières, toute cette splendeur, il sortait encore des groupes ou faisceaux de lumières ou des rayons de lumière, du corps de la Sainte Vierge, de ses habits et de partout.

            La voix de la Belle Dame était douce; elle enchantait, ravissait, faisait du bien au cœur; elle rassasiait, aplanissait tous les obstacles, calmait, adoucissait. Il me semblait que j'aurais toujours voulu manger de sa belle voix, et mon cœur semblait danser ou vouloir aller à sa rencontre pour se liquéfier en elle.

            Les yeux de la Très Sainte Vierge, notre tendre Mère, ne peuvent pas se décrire par une langue humaine. Pour en parler, il faudrait un séraphin; il faudrait plus, il faudrait le langage de Dieu même, de ce Dieu qui a formé la Vierge Immaculée, chef d'œuvre de toute Sa Puissance.

              Les yeux de l'auguste Marie paraissaient mille et mille fois plus beaux que les brillants, les diamants et les pierres précieuses les plus recherchées; ils brillaient comme deux soleils; ils étaient doux (de la douceur même, clairs comme un miroir. Dans ses yeux on voyait le paradis; ils attiraient à Elle; il semblait qu'Elle voulait se donner et attirer. Plus je la regardais, plus je la voulais voir; plus je la voyais, plus je l'aimais, et je l'aimais de toutes mes forces.

Les yeux de la belle Immaculée étaient comme la porte de Dieu, d'où l'on voyait tout ce qui peut enivrer l'âme. Quand mes yeux se rencontraient avec ceux de la Mère de Dieu et la mienne j'éprouvais au-dedans de moi-même une heureuse révolution d'amour et de protestation de l'aimer et de me fondre d'amour.

               En nous regardant, nos yeux se parlaient à leur mode, et je l'aimais tant que j'aurais voulu l'embrasser dans le milieu de ses yeux, qui attendrissaient mon âme et semblaient l'attirer et la faire fondre avec la sienne. Ses yeux me plantèrent un doux tremblement dans tout mon être; et je craignais de faire le moindre mouvement qui pût lui être désagréable tant soit peu.

               Cette seule vue des yeux de la plus pure des Vierges aurait suffi pour être le Ciel d'un bienheureux ; elle aurait suffi pour faire entrer une âme dans la plénitude des volontés du Très-Haut parmi tous les événements qui arrivent dans le cours de la vie mortelle; elle aurait suffi pour faire faire à cette âme de continuels actes de louange, de remerciement, de réparation et d'expiation. Cette seule vue concentre l'âme en Dieu et la rend comme une morte-vivante, ne regardant toutes les choses de la terre, même les choses qui paraissent les plus sérieuses, que comme des amusements d'enfants; elle ne voudrait entendre parler que de. Dieu et de ce qui touche à Sa Gloire.

Le péché est le seul mal qu'elle voit sur la terre. Elle en mourrait de douleur si Dieu ne la soutenait. Amen. »

 

Castellamare, le 21 Novembre 1878.

Marie de la Croix, Victime de Jésus,

née Mélanie CALVAT, Bergère de la Salette.

Nihil obstat: imprimatur.

.

Vicairis Generalis

CARMELUS ARCHus COSMA.

                  

                  

 

 

        

 

 

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