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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 01:41

narcisse

    « Cette soi-disant lumière du XIXe siècle (semblable à un feu follet) excite les hommes à ne songer qu'à l'acquisition de vaines chimères, en leur donnant en apparence ce que, en réalité, on leur ôte en substance ; on apprend aux hommes à absorber du poison et ils s'en nourrissent ; on leur donne à boire du fleuve de la (soi-disant) science, dont les eaux sont pestilentielles et donnent la mort. Notre-Seigneur ayant dit : «Vous les reconnaîtrez à leurs fruits», nous voyons de suite que cette science n'est pas de Dieu mais du mal et que ce fruit ne provient pas de l'Arbre de Vie. Aussi quand cette lumière, allumée par les hommes et pour eux-mêmes, les conduira tous à leur perte (je veux dire que le nombre de ceux qui se laissent guider par elle sera si grand), Jésus, la vraie Lumière, se lèvera et répandra la véritable lumière, la sagesse et la chaleur sur la face de la terre. »Teresa Higginson

        

 

   Le péché d’orgueil intellectuel et ses variantes (suite 4)       

                     La prétendue philosophie des Lumières (suite)

 

                                

                             4- L'incrédulité en Allemagne.

La doctrine luthérienne du libre examen et l'influence de la France, dont toutes les cours parlaient la langue; et lisaient les écrits, acheminèrent vite l'Allemagne dans la voie du rationalisme. La libre pensée s'étaya sans retenue dans la seconde moitié du 18ème siècle, sous le règne de Frédéric II (1740-1786). Ses représentants les plus illustres furent Christian EDELMANN (+ 1767), qui représenta le christianisme comme un produit de l'ignorance et de la supercherie des prêtres ; LESSING (+1781), qui publia les Fragments de Wolfenbuttel du professeur REIMARUS , ouvrage dans lequel le miracle et la révélation sont regardés comme impossibles, et la résurrection du Christ comme une invention des Apôtres. Dans son « Nathan le Sage », Lessing met les trois religions, israélite, chrétienne et musulmane, sur le même pied, et les compare à trois anneaux dont aucun n'est de pur métal ; HERDER (+ 1803), qui proposait de supprimer tous les  dogmes pour éviter les discussions et qui voulait voir le vrai christianisme dans les progrès de l'humanité : EMMMANUEL KANT(+ 1804), qui opposa la foi à ]a raison et n'admit qu’une religion rationaliste ; GOETHE (+ 1832) et SCHILLER (+1805), les deux poètes les plus illustres de l'Allemagne qui mirent leur talent au service des idées nouvelles.

            Comme l'Encyclopédie en France, la Bibliothèque générale allemande fondée à Berlin par le libraire Nicolaï, devint l'organe et l'instrument des libres penseurs. Par elle le vent du rationalisme souffla partout, non seulement parmi les incrédules, mais même dans les milieux protestants et jusque dans les régions catholiques. En Bavière apparut en 1775 la Société des Illuminés, fondée par le professeur WEISHAUPT laquelle se rattacha en 1786 aux loges maçonniques et déclara la guerre à la religion.

                                Suppression des Jésuites.

                  En face des nombreux adversaires que nous venons de passer en revue, les Jésuites avaient toujours été d'ardents défenseurs de l'Église et de la Papauté. Par les collèges nombreux et florissants qu'ils dirigeaient, par l'influence qu'ils avaient pris, dans un certain nombre de cours, — la plupart des princes avaient des Jésuites pour confesseurs, — ils suscitèrent les jalousies et les haines de tout ce qui était hostile à la fois à la religion et au roi. Justement, dans 1a seconde partie du 18ème siècle, le pouvoir était tombé, dans les différentes cours du midi de l'Europe où régnait la famille des Bourbons, entre les mains de ministres qui rêvaient d'asservir le clergé et d'en faire un instrument de leur politique. Le premier assaut fut livré au Portugal. Le ministre de Joseph 1er, le marquis de POMBAL, qui détestait le. Jésuites à cause de leur influence à la cour, chercha l'occasion de s'en débarrasser. Un attentat ayant été commis contre le roi, il les accusa d'avoir ourdi le complot et d'avoir approuvé la doctrine du régicide. Il en fit emprisonner un certain nombre et expulser les autres (1759).

                En  France, les Jésuites avaient contre eux les Jansénistes, appuyé par les Parlements, les Gallicans, les Philosophes et les Encyclopédistes. Ces nombreux ennemis furent en outre aidés dans leur rancune, par le ministre CHOISEUL et par la marquise de POMPADOUR qui ne pardonnait pas au confesseur de Louis XV, le P. Périsseau  de ne pas vouloir absoudre le roi, aussi, longtemps qu'elle resterait à la cour. L'occasion de partir en guerre leur fut fournie par le scandale que provoqua la banqueroute d'un jésuite français, le P. LA VALETTE, qui avait créé une maison de commerce à la Martinique, laquelle fut ruinée par la guerre franco-anglaise. Les créanciers, — des négociants de Marseille, —ne pouvant faire payer par le P. La Valette, se retournèrent contre la Compagnie, l'attaquèrent comme responsable des dettes d'un de ses membres. Les Jésuites, ayant refusé de payer, sous prétexte que leurs maisons n'étaient pas solidaires les unes des autres, furent condamnés par le tribunal de Marseille, puis par le Parlement de Paris, qui examina leurs constitutions, les déclara contraires aux lois du royaume et exigea des modifications. Le général des Jésuites, le P. Ricci, ayant répondu que les constitutions resteraient ce qu'elles étaient ou ne seraient pas,  les Parlements ordonnèrent la suppression de la Compagnie (1762); tout en permettant à chaque membre de rester en France, à titre individuel. Deux ans après, le roi de France confirma l'arrêt du Parlement (1764).

               L’Espagne, la Sicile et le duché de Parme, où régnaient_les Bourbons, expulsèrent de même les Jésuites de leurs états, malgré les remontrances do Clément  XIII. Cependant les cours de France et d'Espagne n'étaient pas encore satisfaites. A la mort de Clément XIII, elles firent élire pour lui succéder, le franciscain Laurent Ganganelli, de qui elles espéraient obtenir l'abolition de l'ordre. Une fois élu, le nouveau pape, qui avait pris le nom de CLÉMENT XIV, hésita longtemps à prendre les mesures que les cours attendaient de lui avec impatience. Enfin, en 1773, il signa le bref « Dominus ac Redemptor » qui abolissait la Compagnie de Jésus. Chassés de partout, les Jésuites, qui devaient se reconstituer au début du siècle suivant, trouvèrent asile auprès de deux souverains adversaires du catholicisme : Frédéric I1, l'ami de Voltaire, chef de l'Église protestante de Prusse, et CATHERINE II, qui régnait sur l'Église schismatique russe … !

               La Révolution, fruit de cette incrédulité, devait ravager l’Europe, semant d’immenses souffrances, faisant d’innombrables martyrs. Nous n’en sommes pas encore sortis tant que les hommes ne voudront pas comprendre que « Sans Jésus-Sauveur, ils ne peuvent rien faire » Les avertissements célestes et les châtiments leur dévoileront la vanité de leurs prétentions.

                                                 A suivre

Lire et relire les lettres de Teresa Higginson sur la dévotion au Chef Sacré de Jésus , Siège de la Divine Sagesse, remède suprême contre les grands maux de ce temps, l’orgueil intellectuel et l’infidélité ,complément de la dévotion au Cœur Sacré.(Lady Kerr- Teresa Higginson- Servante de Dieu- Ed.Téqui)

 

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