Il n’y a pas de plus grand amour…
Cette
magnifique lettre de Marie-Lataste (Sr Marie du Sacré-Cœur)(Ed.Téqui) nous révèle les profondeurs inouïes de l’amour de notre Sauveur pour
nos âmes et doit nous inciter à prier pour l’Église qui partage l’agonie de son Chef et pour tous les agonisants, tous ceux dont la vie livre ses combats contre la mort.
« La Passion de mon Sauveur était
dans mon esprit. J'éprouvai en moi comme un attrait irrésistible à suivre Jésus et à prier avec Lui avant Sa Passion. Je Le vis séparé de Ses apôtres, à l'écart, la face contre terre, et je
L'entendis s'écrier: « Mon Dieu, que ce calice passe loin de Moi, néanmoins que Votre volonté soit faite et non la
Mienne. »
Je m'approchai de Jésus pour
essuyer la sueur qui coulait de Son front avec abondance: « Vous venez à Moi, Ma fille, me dit-Il, alors que tous M'abandonnent, Je vous remercie. »
— Seigneur, lui dis-je, combien grande
est Votre douleur,!
— Ma fille, vous ne pouvez la
comprendre. J'éprouve en ce moment toutes les souffrances de Ma Passion, et les chrétiens pieux, qui gardent souvenir de ce que J'éprouve à cette heure, m'honorent par leur vénération pour ce
qu'ils appellent l'Agonie des Oliviers.
Le Fils de l'homme, Ma fille, a eu plusieurs agonies. Savez-vous, en effet, ce que c'est qu'une agonie? L'agonie est l'abaissement considérable de la
vie, c’est le combat d'un être vivant contre la mort qui va le frapper. Vous
allez comprendre alors comment il a pu y avoir en Moi plusieurs agonies.
La
première a eu lieu au moment de Ma conception; la seconde dans le sein de Ma mère; la troisième au jour de Ma naissance; la quatrième au Jardin des Oliviers.; la cinquième sur la
Croix.
Ma première agonie a eu lieu au moment de Ma
conception. Avant Ma conception, Je ne possédais que la vie divine. J'étais Fils de Dieu, Verbe éternel. Mais J'avais fait entendre Ma voix à Mon Père: « Voici que je viens ! » et
Je vins à Dieu Mon Père, non plus seulement par le retour de Ma Personne divine à Lui-même, dans Son sein, mais par l'abaissement de Ma Divinité, de Ma vie divine que J'enfermai dans l'humanité
que Je pris dans le sein de Marie, C'était là un abaissement que votre esprit ne comprendra jamais. Il y eut lutte entre Ma vie divine et la vie humaine que J'allais prendre; c'était l'agonie
véritable de Ma vie divine; car, Ma fille, un tel abaissement était une véritable agonie, non point capable de Me ravir Ma Divinité, mais capable d'anéantir Mon Humanité, si Ma puissance divine
n'eût donné à Mon Humanité la force de recevoir Ma Divinité et de s'y unir.
La seconde agonie se fit dans le sein de Ma mère. Dans le sein éternel de Mon Père céleste, J'étais environné de Sa gloire; Je Lui reflétais
éternellement cette gloire ; J'étais Dieu en Dieu, Dieu distinct de Dieu et Dieu uni à Dieu, Dieu engendré éternellement par Dieu et Dieu
vivant éternellement en Dieu. Mais, dans le sein de Marie, J'ai dû abaisser, voiler et presque anéantir Ma gloire de l'éternité. Je possédais en Dieu une vie divine et glorieuse ; Je possédais en
Marie une vie obscure, inconnue et paisible. Ma gloire comme Dieu ne peut disparaître, ne peut être anéantie; Ma vie divine ne peut M'être enlevée, parce que Je cesserais d'être Dieu; mais unir
cette vie à la vie de l'humanité, conserver cette vie avec la vie de l'humanité, c'est l'abaisser et l'anéantir autant qu'elle puisse l'être, c'est la constituer en état d'agonie jusqu'au jour où Mon Humanité résidera, pleine de gloire, dans le sein de la Divinité.
Ces deux agonies ne sont point
deux agonies véritables, parce qu’elles regardent spécialement et en premier lieu Ma Divinité; Je vous les ai fait connaître afin que vous y arrêtiez quelquefois votre esprit, et que, devant
l'abaissement et l'humilité de Ma Divinité, vous appreniez à vous abaisser et à vous humilier vous-même.
La troisième agonie a commencé au jour de Ma naissance. Ma vie, en effet, devait être une expiation, une souffrance continuelle, jusqu'à Ma mort. Or, Ma
vie s'est passée toujours dans la souffrance, et chaque jour la souffrance Me rapprochait de Ma mort. Je naquis dans la pauvreté; huit jours après Ma naissance, Je commençai à répandre Mon sang ;
quarante jours après, Je M'offris comme Victime ; plus tard, Je dus fuir pour éviter la colère des rois de la terre. Je travaillai ensuite avec Marie et Joseph dans notre demeure de Nazareth; Je
jeûnai quarante jours dans le désert; pendant trois ans, Je Me fatiguai à évangéliser les pauvres, à guérir les malades, à instruire Mes apôtres, et cela, pour préparer d'une manière plus
prochaine Ma mort sur l'arbre de la Croix.
J'ai vécu trente-trois ans comme une
victime préparée pour la mort, attendant la mort, désirant même la mort pour le salut des hommes.
« L'état dans lequel Je Me montre à vous à cette heure est l'état de Ma quatrième Agonie. Ma Divinité Me montra tous les
tourments, de Ma Passion, tous les crimes des hommes à expier; l'expiation de ces crimes, inutile pour un nombre immense, parce qu'ils n'en voudront pas profiter; et cette vue m'arracherait la
vie, si Je ne la retenais pour éprouver la réalité des supplices qui Me sont destinés par la Justice de Mon Père.
« Enfin, Ma fille, une cinquième et dernière agonie est celle de la
Croix. Les hommes avaient épuise sur Moi toute leur cruauté; ils M'avaient cloué sur la Croix, abreuvé de fiel et de vinaigre; le sang de Mes veines était presque tout répandu; les
prophéties étaient accomplies; Je poussai un grand cri et remis Mon esprit entre les Mains de Mon Père. »
Jésus nous révèle le sens de la
crise actuelle de l’Église, dans Ses messages d’amour et de miséricorde dans les années 1972 -73 (quelques extraits)
« Vous devez comprendre dans quel état de délaissement et
d'abandon est laissé le Fils de l'Homme...
Je suis arrivé à la
limite de ce que Je peux endurer de votre part car, ouvertement, le Monde a crucifié de nouveau le Fils de Dieu fait Homme par amour, crucifié de nouveau par la haine de ceux qui ne veulent pas Le reconnaitre et crucifié plus encore par l'indifférence
de ceux qui Le connaissent et qui Le trahissent. Ainsi sont renouvelées Mon Agonie, Ma Passion et Ma Mort dans Mon Corps mystique qu’est Mon
Église
23-11-72.
Voici l'heure de Ma Passion Mystique et ce sont ceux qui devraient être auprès de Moi qui M'abandonnent .C'est l'heure du reniement car les meilleurs Me quittent et préfèrent se mettre du
côté de Mes bourreaux.
4-12-72.
Je suis mort par Amour. Dans très peu de temps Je renouvellerai ce sacrifice et Je désire que ceux qui savent aimer
soient, à Mon grand bonheur, présents à Mon Chevet….7-12-72
Souffre avec Moi les peines que J’endure et tu peux ainsi consoler ton Dieu et Lui offrir ta personne afin qu'IL trouve en ces heures où Il ne sait où poser Sa Tête et où IL est méprisé et
méconnu.15-3-73
Voici venu le moment où Je vais renouveler pour vous cette mort qui vous valu le pardon de votre Dieu…..
Voici l'heure, et Je vous demande de comprendre que c'est par vos fautes que Je subis de nouveau cette douloureuse
Passion Mystique….
Oui Je désire que vous compreniez la grandeur et la gravité des événements que vous vivez, et que vous sachiez que Je vous ai choisis de toute éternité afin de vous avoir auprès de Moi, vous qui savez aimer »
Note : Jésus ne sait où poser Sa Tête. SS Paul VI, Tête visible de
l’Église, ne savait plus à cette époque où se réfugier. Dans ces messages,Jésus adjure les catholiques de rester fidèles à SS Paul VI.
Souvenons-nous de cette parole de Jésus à Marie-Julie du Crucifix (25
novembre1887) « L’Eucharistie est Mon Cœur Mystique, comme l’Église est Mon Corps Mystique : Ma Tête Mystique est à
Rome. »