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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 06:54

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Vices opposés à la Charité 5/7

 

g) La Guerre.

 

La discorde parvenue à son paroxysme, les hommes passent les injures aux coups; pour être plus forts, ils en viennent des mains aux armes; et la civilisation les a rendus terriblement ingénieux dans ce domaine, Moins pour venger leurs droits que pour avoir le dernier mot à tout prix, fût-ce au mépris de toute équité, les moyens les plus brutaux leur paraissent justifiés par cela seul qu'ils sont plus efficaces.

Que le conflit d'individuel devienne collectif, qu'il oppose tribu à tribu, cité à cité, nation à nation, c'est la guerre.

              Du point de vue de la morale chrétienne et face à la Charité évangélique, bien des raisons militent pour la condamnation pure et simple de la guerre, raisons que l'expérience des derniers drames mondiaux illustre d'un tragique argument. Trouvera-t-on jamais des motifs valables pour justifier ces massacres monstrueux, les tortures et les meurtres de millions d'innocents, tant dans le camp des vainqueurs que dans celui des vaincus?

Et pourtant la guerre est parfois légitime; elle peut même devenir un devoir.  

                 Le langage courant et le style de journal assimilent facilement d'une part, « guerre défensive» et « guerre juste» pour la tolérer; d'autre part, «guerre offensive» et « guerre injuste» pour la réprouver.

                   La distinction est trop sommaire. Car une guerre peut être notoirement injuste quoique purement défensive, lorsqu'un tyran par exemple ne prend les armes que pour maintenir et prolonger ses exactions et son despotisme; tandis qu'une guerre offensive est plus que juste, vraiment magnanime, si elle se propose de châtier l'iniquité, de délivrer les opprimés, de revendiquer des droits sacrés.

 

                    Mais qu'il s'agisse de défensive ou d'offensive, les motifs les plus sublimes ne légitiment la guerre que s'ils s'accompagnent  d'un espoir fondé de la mener jusqu'à la victoire. Seule la perspective d'un bien supérieur certain peut amener à envisager le sacrifice de vies humaines en masse. La protection du sol de la Patrie, la sauvegarde de l'indépendance de la nation, la défense d'intérêts économiques vitaux, nécessitent parfois une déclaration de guerre ; ils ne la justifieraient plus cependant si ,d'avance ,il était avéré qu'elle n'a aucune chance d'obtenir le résultat souhaité. Fût-elle dictée par les meilleures intentions, donc vertueuse dans son inspiration, la guerre est toujours un mal par plusieurs de ses effets; ce mal n'est tolérable qu'à la condition d'être compensé par un plus grand bien.

 

                    Ne confondons pas pourtant ce plus grand bien avec les seuls avantages matériels. Une Nation, comme une personne, vit surtout d'une vie spirituelle; elle possède une culture intellectuelle, un trésor littéraire, scientifique, artistique, un ensemble de mœurs raciales ou traditionnelles qui font son génie et sa civilisation, une autonomie qui est la forme collective de la liberté humaine. Patrimoine combien plus précieux que les richesses du sol, mais combien fragile aussi hélas, parce qu'il est dépourvu de tout moyen de défense contre la force brutale. Devant la menace de l'invasion barbare, ne reste-t-il donc qu'à capituler sans résistance, en lançant tout au plus une protestation diplomatique à la face du monde?

 

                  Un homme ne s'avilirait-il pas s'il se laissait baillonner ou égorger sans se débattre? Eh bien lorsque, consciente de l'impuissance de ses armes et se sachant vaincue d'avance, une nation se dresse cependant devant l'envahisseur et jette dans la mêlée les meilleurs de ses enfants, ce n'est pas en vain qu'elle verse son sang: elle sauve son honneur! Que de petits peuples ainsi écrasés, mais que leur défense héroïque a grandis aux yeux de l'histoire et aux yeux de Dieu !

Là pas plus qu'ailleurs, évidemment, « la fin ne justifie les moyens », La volonté de vaincre qui est la raison d'être de la guerre, n'autorise pas pour autant toutes les méthodes les plus implacables pour réduire l'ennemi; et la cause la plus noble serait gâtée par des procédés déloyaux ou cruels.

 

                        Sans doute, dans la lutte, l'habileté et l'adresse font souvent plus que la force massive. La stratégie et la tactique, art de la guerre, exigent le secret et une certaine ruse pour cacher son jeu, en même temps qu'un certain flair pour deviner celui de l'ennemi. Qu'il est difficile de déterminer à partir de quel moment le « service de renseignements », qui s'impose, dégénère en bas espionnage qui est à réprouver ! Certaines choses tout de même heurtent le sens inné de la droiture; par exemple qu'un soldat revête l'uniforme de l'armée ennemie pour s'infiltrer dans ses rangs.

                 Comment aussi, dans l'acharnement de la bataille refréner les instincts déchaînés de la bête humaine? Ce qui distingue tout de même la guerre de la sauvagerie, c'est que le guerrier entend moins détruire son ennemi que l'empêcher de nuire.

                     Il peut, par conséquent, le désarmer sans le tuer, il s'en tient là. Et dès lors il se garde de frapper les non-combattants, prisonniers, à plus forte raison les blessés.

                      Du reste des conventions internationales ont codifié ces sentiments d'humanité : ne pouvant tout à fait interdire la guerre,  ils tentent d'en limiter les dégâts, de l'astreindre à certaines lois qui voudraient empêcher les belligérants de dégénérer en animaux féroces. Mépriser délibérément ces lois, et traiter ces accords comme chiffons de papier , c'est dégrader la guerre, entacher d'infamie ses motifs les plus justes et ses vertus les plus héroïques.

 Ps : Merci  G. La pire des guerres est psychologique.On lave d'abord le cerveau, puis on le tranforme en robot aveugle .Résistons pour ne pas devenit fous ou complices...

 

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