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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 07:11

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                         La Papauté face à la Révolution

 

              Les Français sont sensés ne pas être forts en géographie .. ! C’est possible …ce qui est sûr, c’est qu’ils ignorent l’histoire de l’Église et les douleurs affreuses que leur Révolution a fait subir à l’Église et à deux papes particulièrement SS Pie VI et SS Pie VII. Mais aussi leurs successeurs SS Léon XII, SS Pie VIII, SS Grégoire XIV On connaît un peu mieux l’histoire de SS Pie IX, leur successeur illustre qui eut lui aussi beaucoup à lutter et à souffrir. Cette lutte continue de nos jours : nous sommes les témoins 

               C’est un devoir de piété de tirer de l’oubli ingrat ces héros de la foi. Prions-les. Si la France les oublie, ils ne nous oublient pas et intercèdent pour nous.

(Lire d’abord la note préliminaire sur les États pontificaux  et consulter la carte)

 

 

                        Sa Sainteté PIE VI 1775-1799-Pape- Martyr de la Révolution

 

                   Giannangelo, comte Braschi, né à Césène, en Romagne, le 25 décembre 1717, mort à Valence (France) le 29 août 1799, pape sous le nom de Pie VI du 15 février 1775 à sa mort.

Giannangelo Braschi est issu d'une famille noble de Romagne.

Élevé par les Jésuites, il effectue des études de droit. Son habileté diplomatique lui obtient la charge de camérier secret.

Puis il devient secrétaire particulier du pape Benoît XIV. Il est ordonné prêtre en 1758.

Le 26 avril 1773, il est élevé à la dignité de cardinal-prêtre.

                Grâce au soutien français, le conclave qui s'ouvre à la mort de Clément XIV (1774) l'élit à la dignité pontificale. Il choisit le nom de Pie VI en hommage à Pie V, pape de l'application du concile de Trente et de la bataille de Lépante.

Élu le 15 février 1775, il fut consacré évêque et couronné simultanément le 22 février.

Pie VI, alors âgé de 58 ans est confronté à l'anticléricalisme (joséphisme) autrichien et effectuera même un voyage à Vienne en 1782 dans le but d'amener l'Empereur Joseph II à renoncer à sa politique anticléricale, voulant soumettre l'Église à l'État.

           Quelque temps plus tard, Pie VI doit affronter les événements de la Révolution française:

 

         - La nationalisation des biens du clergé

         - L'abolition arbitraire par l'assemblée constituante des vœux monastiques (loi du 13 février 1790) et la suppression des ordres réguliers hors ceux ayant pour activité l'éducation et les œuvres de charité, conduisant à la mise à l'écart de 100 000 religieux (moines, chanoines, etc.), soit les deux tiers du clergé de l'époque en France.

         - Le projet de constitution civile du clergé (adopté par la     Constituante le 12 juillet 1790), ainsi que la situation de schisme qu'elle entraîna entre les prêtres et les évêques "constitutionnels" et les prêtres et les évêques "réfractaires".

         Pie VI fait savoir le 22 juillet 1790 au Roi de France Louis XVI, qu'il s'oppose au projet de constitution civile du clergé. Il excommunie la Nation Française.

         - Sous le Directoire, la France annexe Avignon et le Comtat Venaissin (propriétés du Pape). Le 19 février 1797, Napoléon Bonaparte contraint Pie VI à signer le traité de Tolentino         (appelé aussi « Paix de Tolentino ») avec la France du Directoire, qui concède à la France les légations de Romagne, de Bologne       et de Ferrare (propriétés de la papauté)

         À la nouvelle de l'assassinat du général Duphot, le Directoire ordonne, le 11 janvier 1798, l'occupation de Rome.

         Gaspard Monge part le 6 février pour Rome. La Révolution         éclate dans la ville le 15 février. La "République romaine" est proclamée par le peuple réuni au Campo Vaccino (ancien forum).

         Le pape Pie VI est contraint par la république française de renoncer à son pouvoir temporel et de se « contenter »de son pouvoir spirituel. On l'oblige à quitter Rome sous deux jours.

         Pie VI quitte le Vatican dans la nuit du 19 au 20 février 1798.

         Réfugié à Sienne puis à la chartreuse de Florence (en juin1798), Pie VI est en quelque sorte rattrapé par les troupes françaises et fait prisonnier. Il est successivement emmené à Bologne, Parme, Turin, puis Briançon, Grenoble et enfin Valence (France). (La devise de la prophétie des Papes est Pelegrinus apostolicus - l'apôtre sur la route).

           Malgré les bouleversements que connaissait alors la France, le pape octogénaire reçut de nombreuses et touchantes marques de respect, de compassion et de communion dans la foi de la part des petites gens, tout au long de sa route, entre Briançon et Valence.

           C'est à Valence qu'il fut incarcéré par la république française, et qu'il mourut, épuisé, le 29 août 1799 à l'âge de 82 ans.

           Pie VI est enterré dans la basilique Saint-Pierre de Rome, son corps y ayant été ramené en triomphe le 17 février 1802.

                Les États pontificaux, symbole du pouvoir temporel du pape, institution qui durait depuis plus de mille ans (donation de Pépin) sont remplacés par la République romaine, sous la pression des révolutionnaires français avant d'être annexé par Napoléon Ier dont le fils portera le titre de "Roi de Rome".

Le congrès de Vienne les rétablit dès 1814.

Son Successeur est SS PIE VII.  

A SUIVRE

 

 

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