Les fumées de Satan.
Documents sur le chanoine Roca et ses émules
Le Concile, vu par le chanoine Roca (1830-1893)
Le chanoine Roca, Martiniste, Gnostique et Esotériste – excommunié – a publié plusieurs livres, mis à l’Index , dont un en 1886
(« La fin de l’Ancien Monde.- Les Nouveaux Cieux et la Nouvelle Terre ») desquels on tire ce passage qui confirme l’existence du complot : « Le culte divin, la liturgie, le cérémonial, le rituel, tels que les prescriptions de l’Eglise romaine les règlent, subira une transformation à la suite d’un concile œcuménique qui lui rendra la simplicité respectable de l’âge d’or apostolique, en accord avec l’état nouveau de la conscience et de la civilisation moderne ». Et il précise les fruits de ce concile : « Il en ressortira une chose qui fera la stupéfaction du monde et qui jettera le monde à genoux devant son Rédempteur. Cette chose sera l’accord parfait entre l’idéalité de la civilisation moderne et l’idéalité du Christ. Ce sera la consécration du Nouvel Ordre
Social et le baptême solennel de la civilisation moderne. (…) La nouvelle Église, qui probablement ne pourra plus rien garder de l’enseignement et de la forme primitive de l’ancienne Église, recevra néanmoins la bénédiction et la juridiction canonique de Rome. La papauté tombera, elle mourra sous le couteau sacré que les Pères du dernier Concile forgeront. » Roca écrit que les nouveaux prêtres seront appelés « progressistes », qu’ils ne porteront plus la soutane… et il évoque leur mariage ! (cf. le livre de Mgr Lefebvre « Ils l’ont découronné » pages 157-158)(Cité par Tychique)
Autre Citation « Des signes de renouveau apparaissent qui transformeront l'homme, la terre, le monde, la religion, par les sciences appliquées ou occultes. Le Christianisme aura une nouvelle exégèse, des dogmes nouveaux, notamment ceux de la création, de la chute originelle et de la Rédemption. Il aura un aspect social qui provoquera un nouvel ordre politique, syndical, fédératif, associatif. Un nouveau sacerdoce et un nouveau pontificat apparaîtront, et la femme elle-même, transfigurée sera «comme un agent de rénovation sociale». Au sommet de l'édifice, le Christ ésotérique, dont l'influx se répandra dans le cerveau de l'homme et dans la société comme «un générateur de force cosmique toute divine».Chanoine Roca
Chanoine Roca :Vie et doctrine. On trouvera cette étude sur Google :Un prêtre hétérodoxe :Le chanoine Roca. Site de la société scientifique et littéraire des Pyrénées Orientales . Dans les documents précédents nous avons vu l’influence de la Haute maçonnerie sur Mgr Bugnini responsable de la réforme liturgique post conciliaire. Il est bon de descendre un peu dans les « caves » du Vatican pour identifier les foyers produisant les fumées de Satan qui ont empesté le monde. Roca ne fut qu’un pion dans le plan antichrist de l’enfer, un porte parole, un prophète de l’Adversaire,un retransmetteur.(Les notes en italique sont de senex)
« Il paraît bien difficile de résumer en quelques lignes des idées ou des théories exposées tout au long de copieux volumes et dans de nombreux articles de revues. D'autant que Roca ne se laisse enfermer dans aucune école, mais fait lui-même sa propre synthèse, d'ailleurs très éclectique. Empruntant des idées un peu partout et à toute sorte d'écrivains, il avoue lui-même n'être qu'un «phonographe». Et cela dans un amas incroyable de citations qui constituent à elles seules la plus grande partie de ses livres.
Insatisfait par l'exposition traditionnelle des dogmes faits par l'Église Catholique, il va chercher ailleurs une explication qui lui convienne. Il oppose ainsi la doctrine exotérique, connue de tous, à la doctrine ésotérique, cachée mais réservée à quelques initiés. «L'ésotérisme - dit-il - est la partie voilée et jusqu'ici inconnue de la vérité religieuse et sociale qui se cache sous la lettre des saintes écritures, des dogmes, des mystères et des sacrements de tous les cultes».
En même temps, nous l'avons vu, préoccupé par ce qu'il croit être une ruine du christianisme, constatant les désordres politiques, sociaux et moraux qui règnent un peu partout dans le monde, il en accuse le Pape, en tant que Souverain temporel, et l'ultramontanisme. Il va donc puiser à toutes les sources qu'il rencontrera : le cabalisme et les religions orientales (17) ; Saint-Yves d'Alveydre et tout un groupe d'ésotéristes qu'il considère comme les plus profonds penseurs du monde ; également dans le positivisme d'Auguste Comte, dans le libéralisme, le scientisme, le socialisme et les principes de 1789 ; dans l'évolutionnisme de Darwin ; encore dans le platonisme, l'école d'Alexandrie, etc.
Saunier souligne, à juste titre «l'exaltation mystique dont témoigne dans chacun de ses ouvrages le chanoine Roca, prophétisant avec ardeur et non sans érudition, mais comme en proie à un délire sacré : Fourier, Saint-Simon, Ballanche, et la Kabbale, Buchez, Chateaubriand, les Mahatmas, Auguste Comte et Quinet, et bien d'autres défilent pour annoncer le renouvellement de la société par un christianisme rajeuni. Rajeuni par la synarchie».
Et avec tous ces éléments recueillis partout, il construit un système global qui rénovera entièrement le monde, au point de vue religieux, politique et social, ces trois ordres étant intimement liés. Voici une petite anthologie, extrêmement brève, car Roca a ses idées sur tout.
Au point de vue religieux tous les dogmes fondamentaux sont conservés au moins de nom, mais expliqués ésotériquement.(C’est une façon pour dire que…air connu…)
Dieu est «le non-être dans le sens ésotérique du Zohar, c'est-à-dire l'Essence incréée, éternelle et de plus incommunicable, par laquelle l'être est à tous les êtres, l'esprit à tous les esprits, l'âme à toutes les âmes et la vie à toutes les vies». (MN, 213,)
«Et c'est parce que Dieu n'a pas de corps, qu'il est présent partout dans l'infini du temps et de l'espace, sous les voiles de la lumière cosmique et de l'éther astral, qui lui servent de vêtements, et par la diffusion des fluides électriques, magnétiques, inter-atomiques, inter-planétaires, inter-sidéraux et soniques, qui lui servent de véhicules et d'agences providentielles». (MN, 230.) Pour lui «l'univers est un être vivant, constitué comme nous d'un esprit, d'une âme et d'un corps».
Le péché originel : «Le cataclysme qui précipita notre monde et notre humanité dans la matière, fut le châtiment d'un crime effroyable, d'une révolte audacieuse dont parlent les traditions de tous les Temples et que l'Eglise chrétienne appelle le péché d'origine. Nous avions, nous, prêtres, manqué de lumière jusqu'ici pour expliquer ce phénomène biologique, qui est un fait certain de physiologie et de sociologie, comme je vais essayer de l'expliquer». (MN, 231.)
La Rédemption : «Nous avons déjà vu, au chapitre précédent, que le dogme de la déchéance originelle répond à la loi physique de la pesanteur, et que la chute des essences spirituelles s'explique de la même manière que celle des corps graves. Il nous reste à voir, dans celui-ci, comment le dogme de la Rédemption répond à son tour à la loi physique de d'attraction, et comment le relèvement des sociétés humaines se fait de la même manière que l'ascension et le balancement des sphères matérielles dans l'espace infini». (MN, 283.)(Naturalisme typiqueTout s’explique naturellement. Il n’y a pas de surnaturel ni de miracles air connu
Le Christ : «Il est de foi, encore aujourd'hui, en attendant que ce soit de science demain, que le nouvel Adam, ou Jésus-Christ, est la seconde édition de l'Adam Kadmon, réintégré dans la plénitude des attributs qu'il perdit lors de la catastrophe sociale qui porte le nom de péché originel. Il est de foi aussi que tel fut le Christ dans son humanité glorieuse, rendue visible sur le Thabor, tel sera l'homme au jour de son complet relèvement, demain». (MN, 67).
«Il y a le Christ solaire du Zohar, et il y a les Christs planétaires qui l'incarnent dans les mondes. Il y a le Christ-Esprit céleste et il y a les Christs terrestres qui l'ont manifesté durant le cycle antique et très long de l'initiation primitive». (MN, 516.)
Le Saint-Esprit : «Les naturalistes ont nommé cette force l'essence vitale, les Mahatmas Akas, Akas ou Prakrit, les spirites fluide médianimique, les hypnotiseurs fluide magnétique, les physiciens fluide électrique, Moïse Ruach Elohim, les Grecs Ether Divin, les Romains Mens ou Spiritus : elle est tout cela en même temps, et quelque chose de plus encore. Le Christ lui donna son véritable nom, quand il l'appela le Saint-Esprit, le souffle vivant de Dieu...»
Et il ajoute : «De quelque nom qu'on baptise la force cosmique mise par le Créateur à la disposition de l'homme, il est certain que la science arrivera tôt ou tard à l'utiliser tout entière, comme elle utilise la vapeur depuis Papin, le gaz depuis Lebon, le fluide électrique depuis Franklin et le fluide magnétique depuis Mesmer». (MN, 73.) «En toute vérité, les Chrétiens qui répètent à genoux cette magnifique prière de notre liturgie : Emitte Spiritum tuum et creabuntur et renovabis faciem terrae ne font pas autre chose que solliciter En-Soph, l'éternel principe masculin, de verser son fluide générateur dans le sein d'Ochmach, le principe féminin vivant. Le mystère de la fécondation universelle s'opère partout dans la création, comme il s'opérait typiquement dans les entrailles immaculées de la Vierge de Nazareth» (MN, 209). Pour lui encore : «L'Esprit traverse de bas en haut toute la région matérielle, et sort du règne de l'animalité, pour aller atteindre sa pleine éclosion dans le cerveau de l'homme, dans son intelligence et son génie, d'où il s'élance, radieux, dans la sphère angélique». (MN, 228.)(Teihardisme avant l’heure…)
Le miracle : «Pas de mystère qui doive touiours rester mystère ! Pas de miracle dont on n'arrive tôt ou tard à découvrir la loi et à reproduire les effets nar des voies méthodiques et sûres. Par conséquent pas de tradition sacrée qu'on ne vienne à bout de justifier rationnellement à son heure». (MN, 242.)(naturalisme rationaliste…)
Les sacrements : «Dans tous les cas ce serait de la magie blanche, comme celle de nos sacrements, de nos rites et des prodiges accomplis soit par le Christ, soit par les thaumaturges. Nous entrons dans une voie scientifique qui nous conduira loin et très haut». (MN, 249.)
Le Souverain Pontificat : Il n'est qu'une étape qui évoluera. «Jusqu'ici nous n'avons eu de cette Institution que l'ombre seule, une ombre qui nous reste comme un vestige du passé, comme un prélude de l'avenir. La papauté romaine est tout à la fois un débris de ce qui fut, et une ébauche de ce qui sera, un souvenir et une espérance». (MN, 449.)
(vers l’église démocratique collégiale Cf…martini,maître de B….)
La Force du Christ : «J'ai découvert par des expériences personnelles, (faux miracles démoniaques)auxquelles je dois d'avoir recouvré la vue, que grâce à l'influx du Christ-Esprit dans notre cœur et dans notre cerveau, ce coeur et ce cerveau peuvent devenir des générateurs d'une force cosmique de la plus haute et de la plus pure qualité, mieux que cela des laboratoires où ce n'est plus l'homme seul qui opère, mais où travaille avec nous le Christ lui-même, comme saint Paul l'enseigne formellement : Vivo, jam non ego ; vivit vero in me Christus. Tous les Chrétiens savent cela, mais ils le savent comme le charbonnier, par la foi morte ! Ah ! c'est bien autre chose, de le savoir par la science vive, par la science expérimentale, rationnelle et positive». (MN, 554).(Spiritisme charismatique….)
A partir de ce corps de doctrine Roca aborde ce que l'on appelait alors la question sociale. Puisque la Rédemption est le salut du cosmos tout entier, matériel et spirituel, elle se fera par «le Christ social» ou par «le christianisme social». Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il est tombé dans le plus complet anticléricalisme, il emploie même les mots de «prolétariat», de «masses populaires», avec une violence qui rappelle celle de certains leaders politiques contemporains. Il se dit lui-même socialiste, mais à sa manière qui est celle du XIXe siècle. Il prévoit ainsi la formation d'associations syndicales, des groupements nouveaux, des fédérations de peuples, et même, ce qui est plus étonnant, la formation des Etats-Unis d'Europe (MN, ch. XII, p. 406). « Il faut changer le monde B… »
En politique, alors que l'ensemble du clergé de son diocèse, et nous pourrions dire de France, est monarchiste, lui est républicain. Tient-il cela de ses origines familiales ou du vieux fonds traditionnellement démocrate des Catalans ? «Je crois que la démocratie de nos jours est fille légitime de l'Eglise catholique, issue de l'union de Jésus-Christ avec cette Eglise... Je crois que cette rédemption est accomplie dans la société nouvelle par l'avènement de la démocratie». (CP, 302.) «La société moderne est la fille de 89... Mais elle est aussi la fille du Christ et de l'Eglise... Et pourquoi ? A cause de l'Esprit du Christ devenu l'esprit public de tous les peuples civilisés...»
Tout cela trouvera son application pratique dans ce qu'il appelle «la divine synarchie», selon une constitution qui groupera tous les peuples, avec des parlements, des chambres, où tous les corps de la société, toutes les religions seront représentées. Dans ce conglomérat, le Pape n'aura plus qu'une primauté spirituelle et l'église catholique y sera entièrement diluée (MN, p. 372, et passim). Après tout cela que reste-t-il de la spécificité de l'glise Catholique ? Pratiquement rien. C'est certainement ce qui contribua, entre autres choses, à le faire condamner par Rome.(« Il faut que l’église se fonde dans le monde Père C… expert au Concile)
A travers tant de développements, de raisonnements obscurs, de statistiques plus ou moins justes, d'utopies généreuses, nous trouvons quelques prévisions étonnantes..(Il avait reçu des « lumières » d’en bas)
Le progrès : «Quand on pense qu'il n'y a pas un demi-siècle, l'un de nos plus fameux hommes d'Etat, disait sérieusement, du haut de la tribune parlementaire, que jamais les chemins de fer ne remplaceraient les diligences, le pays de France étant trop accidenté !!!
Et qu'aurait donc répondu M. Thiers à celui qui lui aurait affirmé ceci : avant de mourir, vous aurez le privilège de déjeuner à Paris et de dîner à Marseille, le même jour ; cinquante ans après vous on fera le tour du monde en chemin de fer, et l'on entendra ce cri à la gare de l'Est : Messieurs les voyageurs pour la Russie, la Chine, le Kamschatka, le Canada, les Etats-Unis, le Mexique, Panama, le fleuve des Amazones, la Terre de Feu, en voiture !... Le moment approche où la distance sera devenue par la téléphonie, comme elle l'est déjà pour la télégraphie, un facteur négligeable ; on téléphonera de Paris non plus seulement au Havre ou à Marseille, comme aujourd'hui, mais à Alger, Yokohama, Melbourne, San Francisco...» Il prévoit même les câbles sous-marins et la téléphonie dans le train. «L'inextricable réseau des conduites électriques de la voix humaine enveloppera le monde dans ses mailles serrées et sans fin». (MN, 86.)
Les Etats-Unis d'Europe : «Ainsi s'expliquent les tendances qui se font jour chez les nations modernes, cet instinct oui les pousse irrésistiblement à se fédérer en Europe ; comme elles se sont fédérées dans les Etats-Unis d'Amérique, sous l'impulsion du même Esprit, le Saint-Esprit de l'Evangile». Il voit dans une confédération Rhénane-Alpine «le premier noyau des Etats-Unis d'Europe» (MN, 406).
Le féminisme : «J'annonce le prochain avènement de la femme, et de son ministère religieux et social...» L'heure est venue pour les hommes «de céder quelque chose de leur suprématie et leurs hautaines prétentions, d'émanciper la femme et de l'admettre dès aujourd'hui dans les Conseils du Gouvernement, à la participation des droits civils et des offices publics, dont ils s'étaient brutalement arrogé le monopole jusqu'à présent». «L'accession de la femme à l'autel, son ordination, sa consécration pour l'offrande publique du sacrifice, tout cela ressort de la gnose sacrée et fait partie essentielle du grand dépôt de la tradition». (MN, ch. XV, passim.)
Dans l'ordre religieux catholique proprement dit, il prône et annonce un changement complet de la papauté, des sacrements et de la liturgie, l'abandon de la soutane, le mariage des prêtres, la sécularisation, etc. «Un concile seul peut résoudre ces problèmes, et les questions qui s'y rapportent, en reproduisant dans l'ordre ecclésiastique, le spectacle que donnèrent, dans l'ordre politique, les Etats Généraux de France en 1789». (CP, 273.) «Je crois que le culte divin, tel que le règlent la liturgie, le cérémonial, le rituel et les préceptes de l'Eglise romaine, subira prochainement, dans un concile oecuménique, une transformation qui, tout en lui rendant la vénérable simplicité de l'âge d'or apostolique, le mettra en harmonie avec l'état nouveau de la conscience et de la civilisation chrétiennes...» (Id. 300.)
Les prêtres : «Ils prendront charge civile, eux aussi, charge nationale, charge communale, charge familiale, au municipe comme au foyer. La hideuse plaie du célibat, source de corruption et de stérilité chez tous les peuples qui ont souffert de ce fléau, disparaîtra, même des casernes, le jour où elle aura disparu des presbytères». (MN, 472.) Voilà, entre autres choses, ce que sera le Monde Nouveau, d'après Roca.
Il est effrayant de voir combien cet esprit mauvais a enfumé tout l’univers et par bouffées s’exhale par des trous du linceul de ténèbres qui enveloppe le monde et l’Église. Parce Domine.Patience, la vérité triomphera.Prions.
Notons qu’à aucun moment SS Paul VI n’a montré de sympathie pour l’ésotérisme, l’illuminisme,le new age et même une mouvance « charismatique ». Son prétendu « accueil » de ce mouvement comme une « chance pour l’Église » est très « douteux » et parait l’œuvre de ses « geoliers »(voir date)