La paresse de l’esprit
Instructions de Notre-Seigneur à Sr Marie du Sacré- Cœur
« Ma fille, le dernier des vices capitaux, c'est la paresse. Il y a deux sortes de paresse : la paresse de l'esprit et celle du corps.
La paresse de l'esprit peut s'entendre aussi de deux manières : celle qui concerne les affaires du salut, celle qui concerne les travaux intellectuels de la vie du temps.
1- La paresse de l'esprit, qui fait négliger l'affaire du salut, qui engourdit pour la pratique du bien spirituel et surnaturel, est la plus dangereuse de toutes, parce qu'elle entraîne directement à la perte du salut, à l'enfer. Il faut vous instruire de Ma doctrine, l’ignorance religieuse est la cause de beaucoup de maux. Qui M’aime cherche à Me connaître, désire Me connaître de plus en plus et ainsi M’aimer de plus en plus. Car en Moi sont tous les trésors de la Sagesse DIVINE ; Me connaître, c’est connaître les perfections infinies de Dieu, Sa Puissance, Sa Sagesse, Son Amour. C’est la science la plus haute et la plus divine de toutes. Ensuite enseignez Ma doctrine et faites-Moi connaître.
2- La paresse de l'esprit, qui fait qu'on néglige d'occuper son intelligence de choses utiles, de travaux sérieux, est également très dangereuse. Un esprit non occupé tend naturellement vers le mal ; il suit l'inclination de sa nature, parce qu'il n'a rien pour l'arrêter sur la pente rapide où il se trouve.
L'esprit peut être paresseux alors même que le corps travaille, ou bien il peut être occupé de pensées mauvaises, coupables et criminelles, et ainsi faire le mal.
La paresse du corps consiste à demeurer inocuppé, à ne point travailler selon les devoirs de son état et à demeurer dans l'inaction. Cette paresse est dangereuse et entraîne aussi au péché, parce que l'homme inoccupé est environné de mille tentations auxquelles il ne peut résister parce qu'il ne travaille pas.
La paresse du corps n'est point si terrible que celle de l'esprit. Il y a des personnes, en effet, qui ne peuvent point s'adonner aux travaux matériels et qui peuvent pourtant travailler intellectuellement. Pour elles, ne point occuper leur corps n'est point un vice ni un péché, parce que la plus noble partie d'elles-mêmes travaille et fuit la paresse.
Fuyez la paresse qui vous empêcherait, Ma fille, de travailler à votre salut; occupez-vous constamment de cette affaire, la plus importante et la plus utile, et que toutes vos actions tendent vers ce but.
Fuyez la paresse de l'esprit, elle inspire toute sorte de maux. Rien n'agit sur un esprit paresseux : ni les exhortations, ni les reproches, ni les menaces, ni les promesses ; tout est inutile, il s'endort dans l'inaction et dans la mort.
Fuyez la paresse du corps : le travail est une pénitence, le travail est un bien, le travail prolonge la vie, et la paresse, au contraire, l'arrête et la suspend. Que deviendrait le laboureur, s'il ne travaillait pas son champ ? Ne mourrait-il pas de faim ? »…
Considérez, Ma fille, pour fuir la paresse, combien elle est odieuse au Seigneur, qui condamne aux ténèbres extérieures le serviteur inutile,qui n’a pas voulu, par paresse faire fructifier son talent. Considérez que si vous ne semez point, vous ne pourrez rien récolter. »…