LE 11 OCTOBRE
La Maternité de la Bienheureuse Vierge Marie.
Mère de Jésus parce qu'elle Lui donna son corps et son sang, Marie est
notre Mère parce que, par son intercession, elle nous obtient la grâce qui nous unit surnaturellement à Son divin Fils. La maternité de Marie s'étend donc du Christ, qui est notre Chef, à tous les membres du Corps Mystique du Christ. La
maternité divine est son Privilège le plus important et la Source de tous les autres : son Immaculée Conception, son Assomption, etc….ces douze étoiles qui couronnent sa tête.Il n’y aucun
titre d’honneur, pour une créature, plus haut que celui-là :Mater Dei, Théotokos ,Mère de Dieu. C’est la couronne de ses couronnes.
SS Pie XI institua cette fête en 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du Concile d'Éphèse (431), où
ce dogme fut proclamé et l’évêque hérétique Nestorius condamné. D’après Nestorius il y avait en Jésus-Christ deux personnes : une divine et une humaine. La Vierge Marie, n’ayant été mère que
de la personne humaine, n’avait pas droit au titre de Mère de Dieu. Contre cette doctrine, le concile d’Éphèse définit que les deux natures divines et humaine étaient réunies en Jésus-Christ
hypostatiquement, c'est-à-dire qu’elles subsistaient dans la seule et unique personne
du Verbe incarné. A cause de l’unité de personne, il était donc permis de dire que « Marie est mère de Dieu, vu qu’elle est Mère d’une personne
qui est Dieu. On voit combien toutes les dogmes font corps et se soutiennent mutuellement comme tous les éléments d’une
cathédrale
S
SPaul VI la proclame Mère de l’Église en 1964 .
Extrait de ce discours de proclamation
« En vérité, la réalité de l'Eglise ne s'épuise pas dans sa structure hiérarchique, sa liturgie, ses
sacrements, ses ordonnances juridiques.
Son essence profonde, la source
première de son efficacité sanctificatrice sont à rechercher dans son union mystique avec le Christ ; union que ne pouvons concevoir en faisant abstraction de celle qui est la
Mère du Verbe incarné, et que Jésus-Christ lui-même a voulue si intimement unie à lui pour notre salut.
Voilà pourquoi c'est dans la vision de l'Église que doit s'insérer la
contemplation aimante des merveilles que Dieu a opérées en Sa sainte Mère. Et la connaissance de la véritable doctrine catholique sur Marie constituera toujours une clé pour la compréhension
exacte du mystère du Christ et de l'Église.
La réflexion sur ces rapports étroits entre Marie et l'Église, si clairement
établi par la Constitution conciliaire, Nous persuade que ce moment est le plus solennel et le plus approprié pour satisfaire un vœu auquel Nous avions fait allusion à la fin de la session
précédente, et que de très nombreux Pères conciliaires ont fait leur. Demandant instamment que soit explicitement déclarée, pendant ce concile, la fonction maternelle que la Vierge exerce envers
le peuple chrétien.
Dans ce but, Nous avons cru opportun de consacrer, dans cette séance publique, un titre en
l'honneur de la Vierge, suggéré de divers côtés dans le monde catholique et qui Nous est particulièrement cher, parce qu'il synthétise admirablement la place privilégiée reconnue par ce concile à
la Vierge dans la Sainte Église.
A la gloire donc de la Vierge et pour notre propre réconfort, Nous proclamons Marie très sainte, MÈRE DE L'ÉGLISE.[...]
Pape Paul VI,
Extrait du discours du 21 Novembre 1964, § 27-30
Conclusion de la III° Session du Concile Vatican II
et promulgation de la Constitution Lumen Gentium,
Dans Enchiridion Vaticanum
1, n° 302.
Sainte Gertrude ayant fait cette triple demande, qu'elle avait apprise de la
Mère de Dieu elle-même, Marie lui donna tous ses mérites. La Sainte parut alors si richement ornée, que le Dieu de gloire se complut en elle, au delà de ce que la langue humaine peut exprimer. L.
4, c. 49. Confions lui nos intentions personnelles et plus particulièrement le retour de SS Paul VI, qu’elle aime tant.
Bienheureuse Vierge Marie, par la ravissante innocence de cette
pureté avec laquelle vous avez préparé au Fils de Dieu, dans votre sein virginal, une demeure pleine de charmes, je vous supplie de me purifier, par vos prières, de toute souillure. Ainsi
soit-il.
Bienheureuse Vierge Marie, par cette humilité si profonde qui vous a valu d'être exaltée au-dessus de tous les chœurs des Anges et des Saints, je vous supplie de réparer par vos prières
toutes mes négligences. Ainsi soit-il.
Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, par cet indicible
amour qui vous a inséparablement unie à Dieu, je vous supplie de m'obtenir par vos prières une grande abondance de toutes sortes de mérites.
Ainsi soit-il.