15 Octobre Ste Thérèse, Vierge.1515-1582 "
. Née à Avila, en Espagne, Ste Thérèse fut dès sa tendre enfance dévorée du désir du martyre. A l'âge de dix-huit ans, elle entra à Avila même au Carmel de l'Incarnation, qu'après des difficultés sans nombre elle réussit à réformer. Dans la suite et avec l'aide de Saint Jean de la Croix, elle entreprit la réforme des couvents de l'Ordre entier qui, pour la plupart, répondirent à son appel . Dans l'élan. de l'amour divin qui l'animait, elle prononça le vœu si difficile de faire toujours ce qu'elle jugerait être le plus parfait. Elle écrivait : Comme l'âme ravie sent dans ce corps sa captivité et la misère de la vie! elle se regarde comme une esclave vendue sur une terre étrangère », Elle atteignit dans l'oraison le plus haut degré de la vie mystique, et y puisa de si grandes lumières sur les choses divines que ses ouvrages lui valurent d'être proclamée Docteur de l’Église par SS Paul VI (Lettre apostolique« Sapientia Multiformis») le 27 septembre 1970. « L'oraison la mieux faite et la plus agréable à Dieu, écrivait-elle, est celle qui laisse après elle de meilleurs effets, s'annonçant par les œuvres et non pas ces goûts qui n'aboutissent qu'à notre propre satisfaction "». L'action de cette humble vierge, qui convertit des milliers d'âmes, prouve assez le rôle prépondérant de la vie contemplative dans la vie de l’Église.Le prière des carmélites eût un grande part dans la tenue et l'influence du Concile de Trente et la Contre Réforme.
Prions cette grande sainte pour le renouveau de la vie intérieure sans laquelle nulle restauration, nulle réforme n’est possible. Elle fut très attachée à la Sainte Humanité de Notre Seigneur, fuyant toute mystique abstraite et désincarnée. Son grand livre, c’était le crucifix où elle lisait tous les secrets de la Sagesse ,de la Miséricorde et de la Justice divine. Ce culte de Sa Sainte Humanité a d’ailleurs été demandée par Notre Seigneur sous la forme des dévotions à Son Sacré-Cœur, à Son Chef Sacré, à Sa Sainte Face, à Ses Saintes Plaies.Le Rosaire est- t’il autre chose que la contemplation des mystères du Verbe Incarné ?
« L'objet de 1a contemplation ne peut être en définitive que l 'Essence divine, toute spirituelle, 1’esprit ne doit-il pas, pour parvenir à ce terme, s’abstraire délibérément de 1'Humanité Sainte, considérée comme un obstacle ? Il y a là un argument spécieux; un piège très subtil, contre lequel Sainte Thérèse d'Avila a réagi avec vigueur d'autant qu'elle s'était elle -même laissée séduire quelque temps par l'erreur. Pour moi, écrit-elle je le vois clairement et je l’ai toujours admis depuis le jour où Dieu m'a ramenée de mon erreur : nous ne pouvons plaire à Dieu que par la très Sainte Humanité de Notre Seigneur. C'est par elle qu'Il veut nous accorder des grâces signalées. C’est en Elle, comme Il l’a dit, qu' Il a mis Ses complaisances, J'en ai fait l 'expérience très souvent et le Seigneur Lui- même me l'a dit : telle est la Porte, Je l’ai vu clairement par Laquelle nous devons entrer, si nous voulons que la souveraine Majesté nous dévoile de grands secrets" (Vie, Chap. XXII). "Ainsi donc ne cherchez point d'autre chemin, alors même que vous seriez au sommet de la contemplation. En le suivant, on marche avec sécurité" - "Je vous l’assure, mes filles, je regarde comme dangereux de considérer comme un obstacle à notre perfection la Sainte Humanité de Notre-Seigneur. Le Démon pourrait nous amener par là jusqu'à nous faire perdre la dévotion envers le Saint- Sacrement. »
(Château VI, chap 7 )
Prière à Sainte Thérèse
Je vous loue, je vous glorifie et je vous bénis, Sainte Thérèse d’Avila, âme sainte, et de toute la force de mon âme, je vous félicite de toute la gloire et de tout l'honneur qui vous sont rendus aujourd'hui, par la libéralité sans bornes de la Divine Bonté
Je vous. rappelle cette inexprimable joie dont vous avez été inondée, lorsque, par le ministère des Saints Anges, vous avez été présentée devant la Face et la Gloire de Dieu, pour y recevoir une éternelle récompense .
Rappelez-vous, o âme bienheureuse, ce bonheur, ce tressaillement que vous avez éprouvé lorsque la Main de Dieu-même vous a revêtue du diadème et lorsque vous avez été placée sur le siège de votre gloire. Pour ces grâces et pour toutes celles que le Dieu de Majesté vous a jamais accordées, j'adore, je bénis et je loue l'ineffable Bonté de Dieu de ce que Ses torrents ineffables aient débordé sur vous avec tant d'abondance. Et comme lien de cet amour et de cette fidélité perpétuelle par lesquels je désire m'unir à vous, je vous offre le Trésor des trésors, le très doux Cœur de Jésus-Christ, avec tous les sentiments d'amour et de générosité, qu'Il vous a témoignés sur la terre, et qu'il vous témoignera à jamais dans le Ciel . Enfin je me recommande avec une entière confiance à vos saintes prières, vous priant et vous conjurant de daigner au jour de ma mort, pour suppléer à toutes mes négligences, offrir à Dieu toute la ferveur qui vous a animée pendant votre vie, et par laquelle vous vous êtes trouvée enfin consommée en vertu au jour de votre entrée au Ciel et avez ainsi paru devant Dieu. Je fais les mêmes demandes pour la Sainte Église et son pape légitime en exil vous qui leur êtes, en ce monde et en l’autre, si fidèlement et filialement dévouée. Ainsi soit-il »
PS :merci à Gilles