Marie consolation des affligés
Instructions de Notre-Dame à Sœur Marie du Sacré-Cœur
Un jour du mois de mai, Marie me dit: « C'est avec raison, ma fille, qu'on m'appelle la consolation des affligés, le refuge des pécheurs, le salut des infirmes.
Je suis la consolation des affligés. Il est des afflictions qui souvent abattent le cœur de l'homme et lui enlèvent toute sa force. Heureux ceux qui tournent leurs regards vers moi, parce qu'ils sont consolés. Pour consoler un affligé, il faut avoir été soi-même dans l'affliction, parce qu'alors on compatit à sa douleur, et que la compassion est la clef de la consolation; il faut encore trouver en soi un objet ou une parole qui soit capable non-seulement de faire diversion avec le motif de l'affliction, mais qui enlève complètement l'affliction elle-même.
Or, ma fille, toutes les afflictions ont été en moi, hormis celle du péché; et bien que celle-ci n'ait pas été en moi personnellement, le péché des autres a été une affliction pour moi, parce qu'il offense Dieu et qu'il a fait mourir mon Fils. J'ai été exilée de ma patrie ; j'ai perdu le peu que j'avais; j'ai vu mon Fils mourir sur la croix et dans ce moment j'ai reçu en moi toutes les afflictions qu'un cœur puisse éprouver ou supporter. Je saurai donc compatir à la douleur des amis que la mort sépare, de ceux que la persécution poursuit, de ceux qui conservent secrètement leur affliction dans leur cœur sans la manifester, je saurai compatir à toutes les douleurs.
Je saurai faire disparaître l'affliction en donnant la soumission à la volonté de Dieu, en éclairant l'esprit, en montrant que toutes choses passent et disparaissent, que les épreuves, loin d'être un sujet d'affliction, sont au contraire un sujet de gloire et de bonheur. Puis, ma parole sera tellement douce, maternelle, affectueuse, qu'il n’y aura rien de comparable à elle, et qu'elle calmera peine et toute douleur. Elle sera, comme un baume salutaire, d'une efficacité instantanée et qui non seulement guérira la plaie, mais fortifiera celui qui souffre.
Je lui donnerai ma parole, je lui donnerai aussi mon Fils, source de toute joie et principe de tout bonheur sur la terre et dans le Ciel. »
A suivre
« Consoler , c’est faire vivre une espérance » Mgr Ghika