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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 09:47

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                         « La parole est à l’accusation »

 

 Dans un procès, il est de règle de donner la parole à l’accusation  qui peut apporter une contribution à la recherche de la Vérité. Cet extrait du « Liber accusationis » montre bien le nœud de l’énigme. La rigueur doctrinale de SS Paul VI y est soulignée. Ce qui lui est reproché, c’est de n’avoir pas sévi contre les fauteurs de troubles. Le pouvait-il à l’époque ? Tout est là. Nous qui connaissons maintenant des aspects nouveaux du drame de la solitude de ce Pape écartelé et le complot contre lui, continuons notre prière pour que la Vérité ait le dernier mot.

 

           Les accusations de l’Abbé de Nantes (RIP)

 

« Le bon peuple fidèle ne comprend pas comment Vous pouvez, Très Saint Père, rappeler la foi catholique si souvent et avec autant d'apparente fermeté, puis laisser courir toutes les hérésies possibles et imaginables sans jamais sévir contre leurs inventeurs et propagateurs. Il se souvient de vos Encycliques Mysterium Fidei de 1965  et Sacerdotalis Cœlibatus de 1967, de votre Profession de foi de 1968  et, la même année, de la courageuse Encyclique Humanæ Vitæ Il a souscrit de toute sa foi, dans son immense majorité, à ces actes doctrinaux de votre Magistère Ordinaire, écho fidèle de la Tradition catholique. Il a cruellement ressenti l'indifférence, voire l'hostilité organisée et jusqu'à la critique systématique de ces Actes de votre Magistère, de la part de beaucoup de prêtres, d'Évêques et d'Épiscopats entiers parmi les plus vantés. Cette insoumission ou cette ignorance affectée choquèrent les meilleurs de vos Fils, mais ils s'étonnèrent aussi que Vous laissiez les choses aller. Affirmer la vérité sans proscrire l'erreur est incompréhensible à tout esprit vraiment catholique.

 

De même, les fidèles s'étonnent de la différence grandissante qu'ils constatent entre la doctrine traditionnelle de vos Allocutions du mercredi, sauf exception, et le torrent des folles doctrines qu'ils entendent partout enseigner librement dans votre Église ! Ils sont stupéfaits que le vacarme soulevé par les mauvais théologiens et prétendus moralistes contre votre Encyclique Humanæ Vitæ vous ait dissuadé depuis cinq ans d'écrire encore des Encycliques, comme si Vous abandonniez le combat et laissiez votre troupeau aux mains des mauvais bergers.

 

Personne ne comprend votre faiblesse. On l'excuse par la difficulté de votre tâche, par la dureté des temps, ou le péril de schismes... Cette confiance filiale et cette patience soumise seraient bonnes si elles ne créaient la rupture d'une opposition contrastée, forcenée, entre nos prêtres et nos Évêques “ modernistes ” d'une part, et Votre Sainteté d'autre part dont l'enseignement et l'action seraient en tous points traditionnels et saints. C'est une injustice faite à nos Évêques et à nos prêtres, dont la plupart seraient impeccables si Vous-même les mainteniez fermement dans la ligne stricte de l'orthodoxie. L'inexplicable tolérance, manifestée aujourd'hui dans l'Église à tous les échelons pour toute erreur, remonte d'abord et principalement à Vous, et tous se laissent entraîner. Non que Vous soyez seul responsable, mais Vous l'êtes suprêmement et tous les autres pasteurs ne le sont que par dérivation et subordination.

 

C'est pourquoi nous Vous accusons de complicité majeure avec toutes les hérésies qui surgissent en tous domaines et de toutes parts dans l'Église. Même les hérésies que Vous ne partagez pas, même celles qui vous font horreur, Vous ne les sanctionnez pas, ce faisant Vous les soutenez. Comme cela se voit, se sait, se comprend, les pires hérésiarques profitent de votre inertie pour empoisonner les âmes impunément, et non seulement vous êtes responsable par votre incurie, semblable à celle qui valut au Pape Honorius la sanction terrible de l'Anathème  Lettres 188 du 12 nov. 1964; CRC 25 p. 7 et 15; CRC 35 p. 12 , mais en bien des cas Vous vous avancez davantage et Vous marquez quelque faveur aux docteurs d'erreurs et de nouveautés pernicieuses. Vous faites leur éloge en passant, vous les tirez des griffes de vos propres Services, vous les nommez à quelque charge en vue, comme si vous éprouviez sans cesse le besoin de leur plaire, de vous affirmer leur ami... Comme si Vous faisiez bloc avec eux dans la cause commune de la Réforme conciliaire et de la création d'une Église nouvelle….

 

.

 

….Enfin, cause majeure de votre affection pour toute hérésie, votre utopie politico-religieuse demeure sans lien vivant et affectif avec

 

votre foi proprement dogmatique. Je n'ose croire que la contradiction entre ces deux registres de votre pensée, l'Utopie et la Foi, vous apparaisse clairement. Votre crime serait alors sans mesure. Du moins l'éprouvez-vous continuellement comme un malaise, un sentiment d'écartèlement : la Foi ne vous paraît ni exaltante, ni utile, mais votre Utopie n'arrive pas à s'enraciner dans votre Credo. Vous enseignez la foi traditionnelle le mercredi et vous la trahissez le dimanche ! En revanche, vous sentez très vivement l'accord, la solidarité, l'aide mutuelle que votre utopie politique entretient avec les hérésies dogmatiques et morales de notre temps. Vous ne pouvez évidemment pas les admettre. Du moins les tolérez-vous et manifestez-vous à leurs auteurs une active sympathie. »

 

 

 

 

 

 

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