Le sens et la valeur de l’épreuve. Suite 3/4
Nouveau testament 1- L’ÉPREUVE DU CHRIST
Le Christ est mis par Satan dans les situations où Adam et le peuple avaient succombé et où les pauvres semblaient écrasés. En Lui, épreuve et tentation coïncident et sont surmontées, car en les accomplissant Jésus fait aboutir l'amour d'élection qui les a suscitées.
Le Christ est « la » Descendance selon la promesse faite à Abraham, le premier-né du peuple nouveau~ Au désert (Lc 4, Is), Jésus, triomphe du tentateur sur son propre terrain (Lc 11,24). Il est à la fois l'homme qui se nourrit enfin, et substantiellement, de la Parole de Dieu, et « Yahweh Sauveur » que Son peuple continue à tenter (Mt 16,1; 19,3; 22,18).
Jésus est le Roi fidèle, bon Pasteur, qui aime les siens jusqu'au bout. La Croix est la grande épreuve (Jn 12,27S) où Dieu « fait preuve » de Son amour (Jn3, 14ss).
Jésus est le petit Reste, Celui en qui le Père concentre Son amour d'élection : c'est dans cette assurance filiale qu'Il est à la fois haï du monde et vainqueur du monde (Jn 15,18;16,33)·
Jésus est Serviteur, Agneau de Dieu. En portant, sur la croix le péché des hommes, Il transforme la tentation de blasphème en plainte filiale et la mort absurde en une Résurrection (Mt 27,46; Le 23,46; Ph 2,8s).
Nouvel Adam et Image du Père, Sa tentation est celle du Chef: elle s'intercale entre la théophanie de Sa mission et l'exercice de cette mission :tout au long de celle-ci, Il la rencontrera, comme contre point de la Volonté du Père : Ses parents (Mc 3,33ss), Pierre (Mc 8,33), les signes spectaculaires (Mc 8,12), le messianisme temporel (Jn 6,15)· Enfin, l'ultime étape de Sa mission devra s'ouvrir par l'ultime tentation, celle de l'agonie (Lc.22,40.46).
Ainsi, vainqueur du tentateur depuis le début jusqu’à la fin de Sa mission (Lc4,13), le Christ engage enfin l’humanité nouvelle dans sa vraie condition : la vocation filiale. A suivre