L’immortalité de l’âme humaine– 2/2
Le désir du bonheur prouve l’immortalité de l’âme.
L’homme est fait pour le bonheur, il le désire invinciblement. Mais rien ici-bas ne peut satisfaire son désir. Ce désir est immense, infini ; tout ce qui est borné, limité, tout ce qui finit, ne peut le remplir. Toutes les richesses, tous les honneurs, tous les plaisirs du monde entier ne sont pas capables de rassasier ce désir du bonheur. Il faut un plaisir, fixe, permanent, un repos durable et assuré ; mais où trouver tout cela ici bas ?
S’il n’y pas d’autre vie, si l’âme n’est pas immortelle, qui donc expliquera cette illusion de l’âme ? Je désire être heureux, éternellement heureux ; mais je ne me suis pas donné ce désir : qui l’a mis en moi ? Celui qui l’a mis en moi veut le satisfaire par une éternité de bonheur ; ou s’Il ne veut ou ne peut le satisfaire, Il l’a mis en moi pour me tourmenter. Alors mon Créateur se joue cruellement de moi…. ?
Ce désir du bonheur et de l’immortalité vient de Dieu ; mais Dieu ne trompe pas ; donc mon âme est immortelle. Je cherche le bonheur comme étant ma fin ; mais si je suis anéanti, le bonheur n’est pas ma fin ; Dieu même n’est pas ma fin ; ma fin c’est donc le néant. Mais le néant n’est pas une fin, un but.
Sans l’immortalité de l’âme, tout est bouleversé, renversé pour l’homme .Que signifieraient ces quelques jours misérables sur la terre, s’il n’y avait rien au delà du tombeau ? Mieux aurait valu rester dans le néant… !
Le pressentiment de la vie à venir prouve l’immortalité de l’âme. Pourquoi en effet, cette aspiration secrète à se survivre à soi-même. La bravoure des soldats, le travail des savants, les tourments des martyrs deviennent dérisoires si tout doit retourner au néant. Pourquoi ce respect des morts que l’on voit dans tous les peuples, en tous lieux et en tous temps ? Pourquoi ces prières, ces rituels funéraires, si le néant est vainqueur ?
L’immortalité de l’âme est prouvée par les désordres mêmes qui résulteraient d’une croyance contraire. En effet, si l’âme n’est pas immortelle, s’il n’y avait pas une autre vie , pourquoi la création ?Qu’est-ce que cette vie présente si courte, si malheureuse ?Les bêtes seraient plus heureuses que nous.
Que signifierait l’Incarnation du Verbe, Ses souffrances, sa mort pour racheter les hommes ?
Pourquoi alors les dogmes de l’Église, la morale, le culte, les prêtres, les sacrements ?
A quoi servirait la pratique de la vertu ?Si tout se perd à jamais, pourquoi se priver d’assouvir ses pulsions, ses passions ? Que deviendrait la juste récompense des vertus et le juste châtiment des crimes ? Tout s’évanouirait dans un désespoir absolu, dans une absurde existence où chacun se retrouverait seul à jamais.
L’immortalité de l’âme est donc la vérité qui soutient toutes les autres vérités, personnelles et sociales, présentes et futures. Le matérialisme est fils de l’enfer ; le démon veut la destruction du genre humain. C’est pourquoi, en cette époque, il a ses faux prophètes : Freud et son matérialisme sexuel, Darwin qui fait du hasard un faux-dieu malfaisant, Marx et son matérialisme politique et économique.
Le monde actuel enténébré et désespéré est saturé de leurs mensonges. Ce sont les fumées de Satan dont parle SS Paul VI en 1972.Le malheureux Teilhard de Chardin a intoxiqué les âmes et le clergé par ses thèses « progressistes » affirmant que l’esprit « émerge » de la matière par un processus d’évolution créatrice se passant de Créateur .Il a mis en péril la doctrine catholique, de fond en comble. Il s’est rétracté mais, hélas, le mal était fait et le concile Vatican II a montré les fruits vénéneux de l’orgueil intellectuel, qui veut faire table rase de la Tradition philosophique et théologique. Seul le catholicisme traditionnel possède encore « les paroles de la vie éternelle ».
La doctrine de la spiritualité de l’âme est au fondement de sa doctrine, de son action, de sa joie.