Le blog de senex

L’indifférence, la plus grande douleur de Jésus

Instruction de Notre-Seigneur à Sœur Marie du Sacré-Cœur

(Est indifférente la personne qui n’éprouve ni intérêt, ni amour, ni crainte. Indifférence :apathie, désintérêt, incompréhension, insouciance, tiédeur…)

Un jour, je pensais à l'indifférence si générale des hommes pour le Sauveur Jésus, et j'en étais tout attristée.

Le Sauveur Jésus vint à moi et me dit : « Ma fille, quel est le sujet de votre affliction ? — Seigneur, lui répondis-je, ce qui m'afflige, c'est l'indifférence, la froideur, l'aveuglement et la dissipation des hommes; vous êtes mort pour eux, et ils n'y pensent pas

. Ah ! Ma fille, me dit alors le Sauveur Jésus, c'était là, quand j'étais sur la terre, le sujet de Ma plus grande peine. Si vous saviez tout ce que J’ai souffert pendant Ma vie à cause de cette pensée ; si vous saviez tout ce que J'ai souffert surtout au jardin des oliviers, alors que Je voulus regarder, en qualité de Sauveur, tout ce qui devait se passer dans le monde après Ma mort, et demeurer seul à seul avec Moi, sans consolations divines, ni humaines, au milieu de cet affreux spectacle qui M'arracha une sueur froide de sang et d'eau.

Tous les Miens, tous ceux qui M'étaient chers comme Fils de l'homme, étaient loin de Moi, et si Mon Père était avec Moi, Il n'y était à cette heure que par Sa rigueur et Sa justice, qui voyait en Moi les crimes du monde entier, dont J'avais voulu Me charger pour les expier. J'étais devant Dieu, Mon Père, comme un pauvre criminel, par amour pour les hommes, et Je voyais les hommes ne faire même pas attention à tant d'abaissement de Ma part. La contrition de Mon âme était comme une immense mer d'amertume, parce que Je sentais la grandeur de l'offense que le péché faisait à Dieu, puisque J'étais Dieu, et Je voyais les hommes ne pas faire même attention à l'intensité de Ma douleur et de Ma confusion. Je laissai un instant Ma nature humaine seule en face des tourments que J'allais endurer, et elle en fut effrayée à ce point que Je m'écriai: « Mon Père, que ce calice passe loin de Moi, s'il est possible! » Ma soumission, néanmoins, fut telle, que J'ajoutai aussitôt: Que Votre volonté soit faite et non la Mienne ! Ah! Ma fille,

Je ne vous dirai pas autre chose de Mes souffrances extérieures ; mais vous ne pourrez jamais comprendre tout ce que J'endurai au dedans de Moi, alors que, cloué sur la croix, près de rendre le dernier soupir, Je vis que Mon Sang avait coulé, non pas pour le salut de tous, mais pour la réprobation d'un grand nombre.

4 Ô douleur au dessus de toute douleur, peine au dessus de toute peine, souffrance au dessus de toute souffrance! Moins pénible fut pour Moi le couronnement d'épines, moins douloureux le dépouillement de Mes habits, et Mon attachement sur la croix. Mon Cœur, qui dira jamais l'intensité de Ta douleur pendant les trois heures où Je restai sur la croix ? Mon Âme, n'étais-Tu pas noyée dans un océan d'amertume le plus amer? O Vie de Mon Corps! N'aurais-tu pas été mille fois anéantie, si Ma Divinité ne T'avait retenue ? Non, Ma fille, jamais le monde, depuis son existence, n'a vu de peine semblable à Ma peine en ce moment. Compatissez comme vous le faites à Mes souffrances; souffrez avec Moi. Dans vos souffrances, dites-vous à vous-même que jamais vous n'approcherez de tout ce que J'ai souffert Moi-même. Souffrez un peu pour Moi, puisque J'ai tant souffert pour vous. »

Ce texte poignant nous rappelle les vérités essentielles du salut. Pour être sauvé, il faut accueillir le Sauveur comme tel. Pour cela il faut Le connaître, L’aimer et Le servir, L’imiter, compatir à Ses souffrances Il faut pour cela beaucoup d’attention et de beaucoup de persévérance. Ceux qui refusent Le Sauveur ne seront pas sauvés, comme on meurt si on refuse l’intervention salvatrice. Il n’y a pas de salut automatique. L’homme a été créé libre de distinguer et donc d’aimer ce qui est bon pour lui. Il peut s’attacher aux seules choses de la terre, et être indifférent à son origine et à son destin. « Mon dieu, c’est mon ventre, ma jouissance ,mon ambition…ici et maintenant …Après moi, le déluge… Je n’ai que faire d’un sauveur…je me suffis…Je suis très bien comme je suis.. »Aveuglement et dureté de cœur vont ensemble.

Une autre forme d’indifférence plus subtile est de ne pas faire la différence nette entre la Vérité et l’erreur ou le mensonge.C’est une forme du mépris injuste, car il n’estime pas ce qui est à sa juste valeur.C’est une forme de cette tièdeur que le Christ vomit… C’est le drame de l’attitude « humaniste »qui se sert de Dieu au lieu de servir Dieu. C’est l’inversion révolutionnaire, c’est le culte de l’Homme. L’essentiel n’est plus la gloire de Dieu, mais la gloire de l’Homme. On veut occulter la nécessité de la grâce, Don d’en Haut ,au profit des seules tendances naturelles d’en bas.. La Grâce de voir et de croire nous est donnée en vertu des mérites de Jésus, la Sagesse du Père incarnée, l’homme des douleurs ,le Serviteur souffrant . La Croix devient inutile si on ne sent plus le besoin de ce Don du Cie

C’est le drame d’Assise de ne pas montrer et même d’occulter l’abîme qu’il y a entre les deux projets et de mêler le vrai et le faux, comme si un dialogue, un arrangement, était possible entre l’unique Vérité, seule Voie de salut et la multitude des impasses et de fausses routes humaines souvent inspirées par le démon, le prince des ténèbres, si ouvertement à l’œuvre en notre époque de fin des temps. « Que votre Oui soit Oui…Qui n’est pas avec Moi est contre Moi » « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire » . Rien n’offense plus le Saint Esprit de Vérité et d’Amour que l’indifférence des hommes … ! Effroyable mépris des droits de Dieu à être aimé par-dessus toutes choses….Mépris des distinctions nécessaires,esprit de mélange,confusion, amalgames,réduction de L'Esprit Saint à n'être que le produit ,la projection de l'imagination purement naturelle de l'homme,refus de la grâce,des avertissements, grands maux de notre temps...effroyable ingratitude....Parce Domine